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d’emprisonnement. Il était selon toute apparence unprisonnier d’opinion.Torture et autres mauvais traitementsDe nouvelles informations ont fait état d’actes detorture et de mauvais traitements infligés à desdétenus par les forces de sécurité. Les méthodes leplus souvent décrites étaient les coups, les déchargesélectriques, les brûlures de cigarettes et la suspensionpar les bras et les jambes, souvent pendant delongues périodes.n En février, des détenus de la prison de la Sécuritépolitique à Sanaa, dont des membres ou sympathisantsprésumés d’Al Qaïda, auraient été battus par desgardiens et placés à l’isolement après avoir observé unegrève de la faim par laquelle ils entendaient protestercontre leur maintien en détention prolongée sansinculpation ni jugement et contre les mauvaistraitements et l’absence de soins médicaux appropriés.Selon certaines informations, 10 prisonniers au moinsont dû recevoir des soins à l’hôpital à cause des coupsqui leur avaient été assenés.n Mustafa Abdu Yahya al Nahari aurait été roué decoups, frappé à coups de pied et fouetté par des agentsde la Sécurité centrale qui l’ont détenu pendant unesemaine dans un endroit tenu secret après sonarrestation à son domicile le 14 novembre. Les yeuxbandés pendant toute la durée de sa détention, il a étéinterrogé à propos des manifestations et contraint designer un document dont il ignorait le contenu. Il aensuite été abandonné, les yeux toujours bandés, dansla rue.Châtiments cruels, inhumains oudégradantsPendant la période durant laquelle ils ont contrôléZinjibar, les activistes islamistes ont imposé uneapplication stricte de la charia (droit musulman). Enseptembre, deux hommes accusés de vol auraientsubi l’amputation des mains ; l’un d’eux n’aurait passurvécu.Droits des femmesLes femmes et les filles continuaient de subir uneforte discrimination dans la législation et dans lapratique, en particulier dans les zones rurales. Lesfemmes ont toutefois joué un rôle important, et danscertains cas de premier plan, dans le mouvement deprotestation. Face à cette réalité, le président Saleh acondamné publiquement, le 15 avril, le fait que leshommes et les femmes manifestent ensemble – uneattitude « contraire à l’islam » selon lui. En réaction,des milliers de femmes ont protesté contre ce qu’ellesconsidéraient <strong>com</strong>me une tentative du président derestreindre leur droit à la liberté d’expression et leurparticipation aux affaires publiques. Des militantes etdes journalistes ont été prises pour cible par lesforces de sécurité et des sympathisants dugouvernement ; elles ont été harcelées, arrêtées et,dans certains cas, battues pour avoir participé à desmanifestations. Certaines ont été menacées parl’intermédiaire de leur famille, leurs parents de sexemasculin étant invités à les contrôler et à restreindreleurs activités militantes.n Le frère de Tawakkol Karman aurait reçu un appeltéléphonique après l’arrestation de celle-ci en janvier,l’enjoignant de garder sa sœur à la maison. Sinon,« ceux qui s’opposent au fouet de l’obéissance seronttués », lui a-t-on dit.n Le 9 octobre, des partisans du gouvernement ontattaqué des femmes qui défilaient à Taizz pour célébrerl’attribution du prix Nobel de la paix à TawakkolKarman ; plusieurs dizaines d’entre elles ont étéblessées.Réfugiés et demandeurs d’asileLe Yémen accueillait toujours plus de200 000 réfugiés africains, des Somaliens pour laplupart. Conséquence de la sécheresse, du conflit etde l’insécurité politique, une nouvelle vague d’arrivéesa eu lieu à partir du mois d’août. Les réfugiés vivaientdans des conditions extrêmement dures, aggravéespar la crise politique, économique et humanitairecroissante à laquelle était confronté le Yémen ;beaucoup ont manifesté devant les bureaux duHaut-Commissariat des Nations unies pour lesréfugiés (HCR).n En juillet, le HCR a fermé durant plusieurs jours sesbureaux à Sanaa à la suite d’affrontements entre lapolice et des centaines de réfugiés, Érythréensnotamment, qui campaient devant ses locaux pourréclamer une réinstallation dans un pays tiers en raisonde la situation explosive à Sanaa.Peine de mortAu moins 29 personnes ont été condamnées à mort et41 prisonniers, peut-être davantage, ont été exécutés ;le nombre réel était probablement beaucoup plusélevé. Plusieurs centaines de personnes demeuraientsous le coup d’une sentence capitale.YAmnesty International - Rapport 2012371

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