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Npacifiquement contre la démolition prévue de leurshabitations.Violences faites aux femmes et aux fillesLa violence contre les femmes et les filles restait unphénomène très courant, prenant notamment laforme de brutalités domestiques ou de viols et autressévices sexuels <strong>com</strong>mis par des agents de l’État oudes particuliers. Les autorités ne faisaient pas preuvede la diligence requise pour agir contre les violencessexuelles et les prévenir, ni pour obliger leurs auteursà rendre <strong>com</strong>pte de leurs actes.Droits des enfantsÀ la fin de l’année, 12 des 36 États du Nigerian’avaient toujours pas adopté la Loi relative aux droitsde l’enfant. La police arrêtait souvent des mineurs, enparticulier ceux qui vivaient dans la rue, entre autresenfants vulnérables, et les plaçait illégalement endétention. Cette année encore, les enfants étaientdétenus avec des adultes dans les postes de police eten prison. Le seul centre pour mineurs délinquantsopérationnel au Nigeria était toujours surpeuplé.Aucune enquête n’avait été menée sur lesaffrontements violents du 29 décembre 2009, aucours desquels 22 enfants avaient été tués à Bauchi.Beaucoup auraient été abattus par la police.Liberté d’expressionLes défenseurs des droits humains et les journalistesétaient systématiquement en butte à des actesd’intimidation et à des agressions. Plusieurs d’entreeux ont été menacés et battus ou interpellés par despoliciers et des membres des forces de sécurité. Lespersonnalités politiques usaient de plus en plussouvent de leur influence pour faire arrêter despersonnes qui critiquaient les autorités.n En janvier, Patrick Naagbanton, coordonnateur duCentre nigérian pour l’environnement, les droitshumains et le développement (CEHRD), une ONG dedéfense des droits humains, a reçu de nombreusesmenaces de mort.n Le 9 novembre, Justine Ijeoma, directeur de laFondation pour les droits humains, le développementsocial et l’environnement (HURSDEF), une autre ONG,a été arrêté après être intervenu pour empêcher unpolicier de battre une femme. Il a été détenu pendantplusieurs heures avant d’être relâché. Cet homme ainsique le personnel de l’ONG ont été menacés par lapolice tout au long de l’année.n En octobre, Osmond Ugwu, défenseur des droitshumains originaire de l’État d’Enugu, et RaphaelElobuike, ont été arrêtés lors d’une réunion syndicalepacifique organisée à Enugu, après avoir fait campagnepour l’application de la loi portant augmentation dusalaire minimum. Ils ont par la suite été inculpés decollusion en vue de <strong>com</strong>mettre un meurtre et detentative de meurtre. En décembre, le procureurgénéral de l’État s’est présenté en personne àl’audience pour s’opposer à leur demande de mise enliberté sous caution. Le juge a ajourné l’audience et faitsavoir qu’il se prononcerait sur cette demande enjanvier 2012.Delta du NigerMalgré l’amnistie présidentielle accordée en 2009 auxmembres de groupes armés, des gangs armés ontcontinué d’enlever des employés des <strong>com</strong>pagnies depétrole et d’attaquer les installations pétrolières. Cetteannée encore, les forces de sécurité, y <strong>com</strong>prisl’armée, se sont rendues coupables d’atteintes auxdroits humains.n Aucune enquête n’a été effectuée sur le raid menéen 2010 par la JTF dans la localité d’Ayokoromo. Lorsde cette attaque, jusqu’à 51 personnes, dont desenfants, avaient été tuées et au moins 120 habitationsavaient été incendiées.La pollution et la dégradation de l’environnementcausées par l’industrie pétrolière continuaient d’avoirde graves conséquences pour les habitants et pourleurs moyens de subsistance. Les <strong>com</strong>munautésaffectées n’avaient toujours pas accès aux donnéesessentielles relatives aux incidences de l’industriepétrolière sur leur vie.Les lois et règlements relatifs à la protection del’environnement n’étaient pas appliqués de manièresatisfaisante, notamment parce que les organismesgouvernementaux représentaient des intérêtsdivergents.n La localité de Bodo a intenté une action en justicecontre la <strong>com</strong>pagnie pétrolière Shell, devant la HauteCour du Royaume-Uni, pour réclamer uneindemnisation et le nettoyage des zones polluées pardeux déversements importants d’hydrocarburessurvenus en 2008.n En août, le Programme des Nations unies pourl’environnement (PNUE) a révélé les conséquencesdésastreuses tant pour la population que pourl’environnement de décennies de pollution parl’exploitation pétrolière dans le pays ogoni. Il concluait244 Amnesty International - Rapport 2012

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