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IINDERÉPUBLIQUE DE L’INDEChef de l’État :Pratibha PatilChef du gouvernement :Manmohan SinghPeine de mort :maintenuePopulation :1,241 milliardEspérance de vie :65,4 ansMortalité des moins de cinq ans : 65,6 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 62,8 %Le gouvernement a continué de privilégier lacroissance économique, parfois au détriment de laprotection et de la défense des droits humains dansle pays et à l’étranger. Quelque 250 personnes ontété tuées dans les affrontements persistants entregroupes armés maoïstes et forces de sécurité dansplusieurs États du centre et de l’est de l’Inde.Quarante personnes au moins ont trouvé la mort à lasuite d’attentats à l’explosif perpétrés à Mumbai(Bombay) et à Delhi. Malgré le succès de lacampagne d’Anna Hazare en faveur d’unelégislation globale contre la corruption, le Parlementn’a pas adopté de loi en ce sens. Les adivasis(aborigènes) ont redoublé de protestation contre lestentatives d’acquisition de leurs terres et de leursressources minières par des entreprises sans leurconsentement libre, préalable et informé, et obtenula suspension de certains projets industriels. Lesautorités ont mis en place de nouveaux cadresjuridiques en vue de réformer l’acquisition de terres,la réinstallation et l’exploitation minière. Lesdéfenseurs des droits humains étaient la cible desagents de l’État et des membres de milices privées ;certains ont été inculpés d’infractions à motivationpolitique – de sédition entre autres. Beaucoup ontété menacés et ont fait l’objet de manœuvres deharcèlement et d’intimidation ; quatre militants aumoins ont été tués. Les autorités ont adressé uneinvitation permanente à toutes les procéduresspéciales des Nations unies souhaitant se rendredans le pays. Le recours à la torture et aux mauvaistraitements restait toutefois généralisé. Desexécutions extrajudiciaires et des cas de mort endétention étaient régulièrement signalés, et ladétention administrative restait une pratiquerépandue dans un certain nombre d’États. Denouvelles initiatives juridiques en vue d’éliminer latorture n’avaient pas encore donné de résultatsconcrets. Les mécanismes institutionnels visant àprotéger les droits humains étaient faibles ; lalenteur des procédures judiciaires ne permettait pasaux victimes d’atteintes aux droits humains<strong>com</strong>mises dans le passé, y <strong>com</strong>pris d’exécutionsextrajudiciaires et de massacres, d’obtenir justice.Une nouvelle loi visant à accorder justice etréparation aux victimes de violencesinter<strong>com</strong>munautaires perpétrées dans le passé apourtant été adoptée. Les atteintes aux droitshumains <strong>com</strong>mises par le passé n’étaient toujourspas abordées dans les initiatives de paix en cours auNagaland et en Assam. Au moins 110 personnes ontété condamnées à mort. Pour la septième annéeconsécutive, aucune exécution n’a été signalée.ContexteLa croissance économique rapide dans certainssecteurs urbains de premier plan s’est ralentie, enpartie du fait de la récession mondiale et de la haussede l’inflation. Une grande partie de la populationrurale n’avait pratiquement pas profité de lacroissance récente ; des <strong>com</strong>munautés vivaient dansune pauvreté endémique aggravée par une criseagricole et la difficulté de se procurer des denréesalimentaires. Selon des estimations officielles, entre30 et 50 % de la population indienne vivait dans lapauvreté. Au moins 15 % de la population menait uneexistence très précaire dans des bidonvilles urbainssans accès suffisant aux soins médicaux, à l’eau, à lanourriture et à l’éducation.L’élection de l’Inde au Conseil de sécurité [ONU] etau Conseil des droits de l’homme [ONU] a mis enévidence sa place croissante sur la scèneinternationale et régionale. Le pays a pris desinitiatives positives pour coopérer avec les procéduresspéciales de l’ONU. En janvier, la rapporteusespéciale sur la situation des défenseurs des droits del’homme s’est rendue en Inde à l’invitation dugouvernement. Démarche sans précédent, lesautorités ont adressé en septembre une invitationpermanente à tous les mandats thématiques desprocédures spéciales de l’ONU.Le gouvernement était réticent à s’exprimer ausujet des crises des droits humains, dans la région etailleurs dans le monde. L’Inde a gardé le silence àpropos des atteintes aux droits humains <strong>com</strong>misesdans le cadre des bouleversements en cours auMoyen-Orient et en Afrique du Nord, <strong>com</strong>me surcelles perpétrées au Myanmar voisin. Elle n’a passoutenu les demandes visant à obliger le Sri Lanka à146 Amnesty International - Rapport 2012

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