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mais ses avocats n’ont pas été autorisés à le rencontrerni à assister aux audiences.n Fadhel Maki al Manasif, militant des droits humainset défenseur des droits de la minorité chiite, a été arrêtéle 1 er mai et détenu au secret jusqu’au 22 août, date desa remise en liberté. Il a de nouveau été interpellé le2 octobre après être intervenu alors que la policearrêtait deux hommes âgés. Il a été autorisé àtéléphoner à sa famille le 10 octobre, mais n’a pas puensuite rencontrer ou appeler ses proches ni unavocat, ce qui faisait craindre qu’il ne soit torturé.n En novembre, 16 hommes, dont neuf éminentspartisans de la réforme qui avaient tenté de créer uneassociation de défense des droits humains, ont étécondamnés à l’issue d’un procès d’une iniquitéflagrante à des peines allant de cinq à 30 ansd’emprisonnement. Jugés par le Tribunal pénalspécial, instauré pour traiter les affaires de terrorisme,ils ont notamment été déclarés coupables deconstitution d’une organisation secrète, tentative deprise du pouvoir, provocation contre le roi, financementdu terrorisme et blanchiment d’argent. Certains d’entreeux avaient déjà été détenus sans inculpation pendanttrois ans et demi, et interrogés en l’absence de leursavocats, et plusieurs avaient été maintenus endétention prolongée à l’isolement. Pendant des mois,leurs avocats et leurs familles n’ont pas pu obtenird’informations précises concernant les chargesretenues contre eux ; l’accès à bon nombred’audiences – elles auraient débuté en mai – leur a parailleurs été refusé.n Firas Buqna, Hussam al Darwish et Khaled al Rashidont été arrêtés le 26 octobre à la suite de la publicationd’un épisode de leur programme en ligne « On noustrompe », qui traitait de la pauvreté à Riyadh. Ils ont étérelâchés 15 jours plus tard.Répression de la dissidenceLes autorités ont réprimé les tentatives d’organisationde mouvements de protestation. Les personnes quiessayaient de manifester étaient arrêtées et soumisesà d’autres formes de répression.n Muhammad al Wadani, enseignant, a été arrêté le4 mars à Riyadh lors d’une manifestation en faveur dela réforme. À la fin de l’année, il était semble-t-iltoujours maintenu au secret, probablement dans laprison d’al Hair.n Khaled al Johani, la seule personne qui s’étaitdéplacée pour manifester à l’occasion d’une « Journéede la colère » prévue à Riyadh le 11 mars, a été arrêté.Inculpé de soutien à un mouvement de protestation etde <strong>com</strong>munication avec des médias étrangers, il étaittoujours détenu à la fin de l’année. Maintenu au secretet à l’isolement pendant les deux premiers mois de sonincarcération dans la prison d’Ulaysha, il a peut-êtreété torturé. Il a ensuite été transféré à la prison d’al Hair,à Riyadh, et a été autorisé à recevoir la visite de safamille.n Rima bint Abdul Rahman al Jareesh, membre del’ACPRA, et Sharifa al Saqaabi ont été arrêtées avecune dizaine d’autres personnes alors qu’ellesmanifestaient devant le ministère de l’Intérieur, le3 juillet. Elles faisaient partie d’un groupe de près de50 hommes, femmes et enfants qui réclamaient unprocès équitable ou la remise en liberté de leursproches de sexe masculin détenus sans inculpation nijugement, certains depuis 10 ans. Les personnesarrêtées ont été relâchées après s’être engagées parécrit à ne plus manifester, à l’exception de Rima bintAbdul Rahman al Jareesh et Sharifa al Saqaabi, qui ontété détenues pendant deux jours dans une prison àQasim, au nord de Riyadh. Elles avaientprécédemment signé des pétitions appelant à desréformes.Des centaines de chiites ont été arrêtés à la suitede protestations dans la province de l’Est. La plupartont été relâchés, mais plusieurs étaient maintenus endétention à la fin de l’année.n Hussain al Yousef et Hussain al Alq, contributeursréguliers à un site internet chiite qui évoqueessentiellement les problèmes auxquels est confrontéela minorité chiite en Arabie saoudite, figuraient aunombre des 24 personnes arrêtées les 3 et 4 mars à lasuite de mouvements de protestation dans la villed’Al Qatif contre le maintien de chiites en détentionprolongée. Au moins trois manifestants auraient étébattus et frappés à coups de pied par des policiers. Ilsont été relâchés sans inculpation le 8 mars après avoirsigné un engagement de ne plus manifester. Hussain alYousef a de nouveau été arrêté le 27 mars et incarcéréjusqu’au 18 juillet. Selon certaines informations, ilsouffrait lorsqu’il a été libéré de fortes douleurs dans ledos, et pouvait à peine se déplacer.Droits des femmesLes femmes continuaient de subir de gravesdiscriminations, dans la législation et la pratique. Ellesdevaient obtenir la permission d’un tuteur masculinpour voyager, exercer un emploi rémunéré, faire desétudes supérieures ou se marier, et leur témoignageAAmnesty International - Rapport 201221

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