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d’un million de denars (plus de 16 000 euros) pourdiffamation présumée.En janvier, les pouvoirs publics ont gelé les <strong>com</strong>ptesbancaires de la chaîne de télévision A1 et des journauxdu même groupe, Vreme, Shpic et Koha e Re, critiques àl’égard du gouvernement. Un mois plus tôt, en décembre2010, le propriétaire de la chaîne A1 et 14 autrespersonnes, accusés de fraude et d’évasion fiscale,avaient été arrêtés et placés en détention. Le procès quis’est déroulé par la suite a été hautement politisé ; despréoccupations ont par ailleurs été exprimées quant à ladurée de la détention des prévenus.En juillet, la chaîne A1 a fermé et les versionsimprimées des journaux du groupe ont cessé deparaître. Des centaines de journalistes ont protestécontre cette fermeture et contre les licenciements quil’avaient ac<strong>com</strong>pagnée au sein des rédactions. Unesyndicaliste a été à son tour licenciée, selon touteapparence parce qu’elle avait participé auxmanifestations. Plusieurs modifications de la Loi sur laradiotélédiffusion adoptées un peu plus tard en juilletont renforcé le contrôle du gouvernement sur leConseil du même nom, chargé de réguler les médiasélectroniques.Des discussions ont <strong>com</strong>mencé en octobre entredes représentants du gouvernement et desjournalistes qui exigeaient la suppression du délit dediffamation. Dans une interview télévisée, le Premierministre a accusé le journaliste Borjan Jovanovski demettre en péril l’adhésion de la Macédoine à l’Unioneuropéenne.DiscriminationLa Loi de 2010 contre la discrimination est entrée envigueur en janvier et la Commission pour la protectionen matière de discrimination a <strong>com</strong>mencé à recevoirdes plaintes en avril. Plusieurs ONG se sontinterrogées sur la <strong>com</strong>pétence et l’indépendance decette Commission, dans la mesure où ses membresélus n’avaient guère d’expérience en matière de droitshumains et où trois d’entre eux étaient desfonctionnaires. La loi ne <strong>com</strong>portait pas de dispositiongarantissant les droits des lesbiennes, des gays, despersonnes bisexuelles et des transgenres ; laCommission a néanmoins ordonné le retrait d’unmanuel de psychologie à teneur homophobe.La mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Ohrid de2001, qui couvrait notamment la question desdiscriminations à l’égard des membres de la<strong>com</strong>munauté albanaise, suivait son cours. Ladécentralisation des pouvoirs au profit desmunicipalités avançait avec lenteur et la Loi sur leslangues était partiellement appliquée. Dansl’enseignement, la ségrégation des élèves roms oud’origine albanaise restait une réalité.Les RomsLa Macédoine, qui a pris en juillet la présidence de laDécennie pour l’intégration des Roms, n’a pasconsacré suffisamment de moyens à la mise enœuvre de ses propres plans d’action en ce domaineet de sa Stratégie nationale pour la promotion de lafemme rom.De nombreux Roms ne disposaient toujours pasdes documents personnels leur donnant accès àl’éducation, à la santé, à l’emploi et à la protectionsociale. L’ONG Centre national rom a aidé1 519 Roms à déposer une demande derégularisation de leurs biens au titre d’une loi adoptéeau mois de mars. Les quartiers précaires habités parles Roms n’ont généralement ni eau courante, niélectricité, ni assainissement ni voirie.Le Centre européen pour les droits des Roms aindiqué en mai que les enfants roms représentaient46 % des élèves des écoles spéciales et des classesd’enseignement primaire réservées aux enfants ayantdes besoins particuliers.Réfugiés et demandeurs d’asileIl y avait encore en Macédoine 1 519 demandeursd’asile, dont 1 100 Roms et Ashkalis originaires duKosovo. Le ministère du Travail et de la Politiquesociale ne leur apportait ni le soutien financier ni lespossibilités de logement prévus par un accord de2010 sur l’intégration locale. Un certain nombre deRoms, Ashkalis et « Égyptiens » (193 au total) sontretournés au Kosovo et 16 sont partis Serbie ;185 étaient en instance de retour, tandis que 726avaient choisi l’intégration locale.Sous la pression de la Commission européenne, legouvernement a renforcé les contrôles à ses frontièreset mis en place des contrôles à la sortie du territoirequi limitaient la possibilité de se rendre à l’étranger etvisaient bien souvent les Roms. Le ministre del’Intérieur a indiqué que pour le seul mois de juin,764 ressortissants macédoniens s’étaient ainsi vurefuser le droit de quitter le pays.Visites et documents d’AmnestyInternationalv Des déléguées d’Amnesty International se sont rendues en Macédoineen décembre.MAmnesty International - Rapport 2012205

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