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<strong>com</strong>pris les manifestants, et qu’il s’était rendurécemment aux États-Unis.n Le corps de Maaz al Fares, directeur administratif del’hôpital national de Taldo, dans le gouvernorat deHoms, a été restitué à sa famille le 24 novembre. Il étaitmort en détention, apparemment des suites de torture.Répression de la dissidenceDes restrictions très strictes étaient toujours imposéesà la liberté d’expression, d’association et de réunion,malgré la levée de l’état d’urgence et la promulgationde lois censées autoriser les manifestations pacifiqueset l’enregistrement des partis politiques. Les forces desécurité ont arrêté plusieurs milliers de personnes enlien avec la contestation ; certaines ont étéinterpellées pendant des manifestations et d’autreschez elles ou au cours de perquisitions domiciliaires,entre autres opérations de ratissage. Des centaines,voire des milliers, de personnes ont été victimes dedisparition forcée. Elles ont été détenues en secret etsans contact avec le monde extérieur dans descentres officiels ou improvisés, par exemple desterrains de sport. La torture et les autres formes demauvais traitements étaient monnaie courante danstous ces lieux.Parmi les prisonniers figuraient des militantspolitiques et des dissidents ainsi que des journalistes,des blogueurs, des imams, des soldats qui avaientrefusé de tirer sur des manifestants, et des militantsdes droits humains. Un certain nombre de personnessont entrées dans la clandestinité pour échapper àl’arrestation. Plusieurs centaines de ces prisonniersont été remis en liberté à l’issue de procès devant destribunaux militaires ou des juridictions pénales, ou ontété élargis à la faveur des amnisties proclamées par leprésident Bachar el Assad ; des milliers d’autresétaient toutefois maintenus en détention à la fin del’année.n Mohammed Najati Tayyara, défenseur des droitshumains âgé de 65 ans, a été arrêté le 12 mai à Homspar des agents de la Sécurité politique. Il a été accuséde « diffusion de fausses nouvelles susceptibles deporter atteinte au moral de la nation » après avoir donnédes interviews à des médias au sujet des violencesexercées par les forces de sécurité contre lesmanifestants. Un juge a ordonné sa remise en libertésous caution en août, mais il a été arrêté de nouveau,par des agents du Service du renseignement del’armée de l’air, et maintenu au secret pendant 11 joursdurant lesquels il a été battu. Il était maintenu endétention dans une cellule surpeuplée de la prisoncentrale de Homs à la fin de l’année.n La militante des droits des femmes Hanadi Zahlout aété détenue au secret pendant deux mois après sonarrestation à Damas le 4 août. Elle a ensuite ététransférée à la prison d’Adhra et inculpée dans le cadred’un procès impliquant six autres personnes pour,entre autres charges, « incitation à manifester ». Elle aété remise en liberté le 4 décembre.n Le journaliste Adel Walid Kharsa a été arrêté le17 août par des agents de la Sûreté de l’État pour avoircouvert anonymement la répression des manifestationspar les autorités. Maintenu au secret pendant cinqsemaines, puis remis en liberté sans avoir été inculpé, ila de nouveau été arrêté le 31 octobre par des agents duRenseignement militaire. Il était toujours détenu ausecret à la fin de l’année, victime de disparition forcée.n Mohamed Iyyad Tayara, un militant des droitshumains, a été arrêté chez lui à Homs le 28 août pardes soldats, apparemment parce qu’il avait transmisdes informations sur les violations des droitsfondamentaux. Détenu dans un lieu secret jusqu’audébut du mois de décembre, il a ensuite été transféré àla prison centrale de Homs.n Interpellé le 3 septembre à Hassakeh pour avoirexprimé son soutien aux manifestations en faveur de laréforme, l’écrivain kurde Hussein Essou était maintenuen détention à la fin de l’année.De nombreux dissidents et anciens prisonniersétaient toujours empêchés de se rendre à l’étrangeren vertu d’interdictions administratives qu’ils nepouvaient pas contester. Des Syriens vivant àl’étranger qui avaient manifesté pour exprimer leursolidarité avec les protestataires ont été surveillés etharcelés par des représentants des ambassadessyriennes, entre autres agents. Certains de leursproches en Syrie ont également été pris pour cibles,apparemment à titre de représailles.n Mustafa Kheder Osso, président de l’Organisationkurde de défense des droits humains et des libertéspubliques en Syrie (DAD, interdite), faisait l’objet d’uneprocédure disciplinaire engagée par l’Ordre des avocatssyriens parce qu’il avait pris part, en juillet, à unemanifestation pour réclamer la libération de prisonnierspolitiques, et avait fait des déclarations aux médias.Cette mesure disciplinaire risquait de l’empêcher decontinuer à exercer sa profession d’avocat.n Anwar al Bunni, un avocat spécialisé dans ladéfense des droits humains, a été empêché de serendre à l’étranger au cours de l’année.SAmnesty International - Rapport 2012333

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