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An’étaient pas suffisamment protégées contre lesviolences liées au genre, y <strong>com</strong>pris au sein de lafamille. Aucune mesure n’a été prise pour luttercontre l’impunité dont bénéficiaient lesresponsables d’atteintes graves aux droits humains<strong>com</strong>mises par le passé. Des condamnations à mortont été prononcées, mais aucune exécution n’a eulieu. Des groupes armés ont mené des attaques quiont coûté la vie à des civils.ContexteÀ la suite de protestations de masse en janvier,parfois ac<strong>com</strong>pagnées d’émeutes, desmanifestations ont eu lieu tout au long de l’annéepour dénoncer la hausse du coût de la vie, etnotamment du prix des denrées alimentaires, ainsique le chômage, les mauvaises conditions delogement, la corruption des autorités et la violencedes forces de sécurité. Bon nombre de cesmanifestations étaient organisées par la Coordinationnationale pour le changement et la démocratie,organisation regroupant des partis d’opposition, dessyndicats et des organisations de défense des droitshumains. Ce rassemblement a été formé en janvieraprès que des manifestations et des émeutes eurentété violemment réprimées par les forces de sécurité ;plusieurs personnes ont été tuées. Des centaines ontété blessées et des centaines d’autres ont étéarrêtées.Les autorités ont pris des initiatives pour répondreà certaines revendications des manifestants, ensupprimant temporairement les taxes sur certainsproduits alimentaires de base et en levant, en février,l’état d’urgence en vigueur depuis 1992. En avril, leprésident Abdelaziz Bouteflika a annoncé unprogramme de réformes, dont l’adoption de nouvelleslois libéralisant les élections et les médias et ladésignation d’une <strong>com</strong>mission chargée de réformer laConstitution. Ces réformes n’avaient toutefois pas étépleinement mises en œuvre à la fin de l’année, etplusieurs lois parmi celles adoptées par la suite ontété critiquées pour leur timidité.Le gouvernement a autorisé les rapporteursspéciaux des Nations unies sur la liberté d’expressionet le logement à se rendre en Algérie mais, <strong>com</strong>meles années précédentes, il n’a adressé aucuneinvitation au rapporteur spécial sur la torture ni auGroupe de travail sur les disparitions forcées ouinvolontaires, qui sollicitaient pourtant de longue datel’autorisation de se rendre dans le pays.Liberté d’expression, d’association et deréunionLes autorités continuaient de restreindre la libertéd’expression et de prohiber les rassemblementspublics non autorisés. En janvier, des manifestationsde masse à Alger, à Oran et dans d’autres villes ontété dispersées violemment par des milliers d’agentsde la police antiémeutes et autres forces de sécurité ;plusieurs personnes ont été blessées ou tuées. Dansles semaines qui ont suivi, des milliers de membresdes forces de sécurité ont été déployés alorsqu’étaient lancés des appels à manifester le12 février à Alger et dans d’autres villes. Danscertaines régions, les autorités auraient égalementbloqué l’accès aux réseaux sociaux Facebook etTwitter afin d’entraver l’organisation et la coordinationdes manifestations.Après la levée de l’état d’urgence le 24 février, lesmanifestations sont devenues légales dans tout lepays, hormis dans la capitale, sous réserve del’obtention préalable d’une autorisation. Cetteautorisation était toutefois souvent refusée. Denombreuses manifestations non autorisées ontnéanmoins eu lieu à Alger et ailleurs. Les forces desécurité les ont généralement dispersées à l’aide degaz lacrymogène et de canons à eau ; desmanifestants ont été arrêtés. Certains d’entre euxont été inculpés et renvoyés devant des juridictionspénales pour « attroupement illégal non armé » etvoies de fait contre les forces de sécurité. La plupartont été relaxés par la suite. En décembre, leParlement a adopté une nouvelle loi sur les médiasqui restreignait les activités des journalistes dans lesdomaines tels que la sûreté de l’État, la souveraineténationale et les intérêts économiques, punissant delourdes peines d’amende quiconque lesenfreindrait.Des organisations de défense des droits humainsont affirmé que les autorités leur refusaient parfoisl’autorisation de tenir des réunions. Des syndicalistesse sont plaints d’être harcelés par les forces desécurité. Le gouvernement aurait refusé d’autoriser lacréation d’associations ou de partis politiquesnouveaux, indiquant aux demandeurs qu’ils devaientattendre l’adoption de nouvelles lois. En décembre, leParlement a adopté une loi sur les associations quiconférait aux autorités des pouvoirs étendus desuspension ou de dissolution des ONG et renforçaitencore les restrictions pesant sur l’enregistrement etle financement de celles-ci.12 Amnesty International - Rapport 2012

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