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l’enseignement. Environ 16 000 personnes vivaienttoujours dans des camps administrés par legouvernement. Les autorités prévoyaient de fermer lesderniers camps de personnes déplacées et d’installerdans la région de Kombavil, en pleine forêt, quelque5 500 hommes, femmes et enfants originaires decertains autres secteurs du district de Mullaitivu,toujours sous contrôle militaire. Un certain nombre dedéfenseurs des personnes déplacées se sontinquiétés du caractère non volontaire de cetteopération de réinstallation.Exactions <strong>com</strong>mises par des groupesarmés alliés au gouvernementDes bandes liées aux forces de sécurité et aux partispolitiques progouvernementaux, <strong>com</strong>me le Partidémocratique du peuple d’Eelam, les Tigreslibérateurs du peuple tamoul ou encore le Parti delibération du Sri Lanka, se sont rendues coupables devols, d’enlèvements, de viols, d’agressions et demeurtres dans le district de Jaffna, dans l’est du payset, de plus en plus, dans d’autres régions. Cesgroupes s’en prenaient essentiellement aux militantspolitiques, aux personnes déplacées de retour chezelles et aux ex-membres des LTTE.Disparitions forcéesDe nouvelles disparitions forcées ont été signalées.Des milliers d’autres, survenues les annéesprécédentes, n’avaient toujours pas été élucidées. Legouvernement n’a pas ratifié la Convention contre lesdisparitions forcées [ONU].La Commission enseignements et réconciliation(LLRC) a recueilli en janvier à Mannar et Madhu lestémoignages de personnes qui cherchaient àretrouver certains de leurs proches, vus pour ladernière fois alors qu’ils se rendaient aux forcesrégulières, en mai 2009.n Le 30 juin, des centaines de manifestants dontdes parents auraient été enlevés par des groupesdépendant du gouvernement se sont rassemblésdans la capitale, Colombo, pour exiger que lalumière soit faite sur le sort de leurs proches. Demême, plus de 1 300 personnes se sont rendues enjuin auprès des centres d’information récemmentmis en place par le Service d’enquête sur leterrorisme, pour tenter de savoir ce qu’étaientdevenus des proches qu’elles pensaient être auxmains des autorités. Rares sont celles qui ont puobtenir une réponse.La police sri-lankaise a déclaré en juillet que1 700 personnes avaient été enlevées depuis 2009, laplupart pour être ensuite échangées contre rançon.Arrestations et détentions arbitrairesLe gouvernement a reconnu en novembre que876 personnes adultes étaient toujours en détentionadministrative au titre de la PTA, précisant que, parmielles, 845 hommes et 18 femmes appartenaient à la<strong>com</strong>munauté tamoule. Ces détenus faisaient partiedes près de 12 000 membres présumés des LTTEayant capitulé ou ayant été faits prisonniers parl’armée, pour être ensuite détenus pendant des mois,voire des années, sans inculpation, même après la findu conflit. Les personnes placées en détention pour« réadaptation » ont été progressivement libérées, pargroupes (un millier environ étaient toujours détenuesà la fin de l’année) ; même libérées, elles restaientsous surveillance militaire et, selon certainesinformations, faisaient l’objet de harcèlement de lapart des autorités.n Le 23 août, des soldats ont attaqué et arrêté un trèsgrand nombre de jeunes gens de Navanthurai, dans ledistrict de Jaffna. Les habitants de ce village avaientprotesté un peu plus tôt contre la protection apportéepar l’armée aux grease devils (de mystérieux individusqui s’enduiraient de graisse ou se peindraient le visagepour, selon la rumeur, s’en prendre aux civils, et plusparticulièrement aux femmes). Plus d’unecinquantaine de plaintes ont été déposées auprès dutribunal de Jaffna par des habitants estimant que leursdroits avaient été violés lors de représailles exercéespar les forces de sécurité dans des affaires impliquantdes grease devils.Torture et autres mauvais traitementsLes suspects de droit <strong>com</strong>mun, tout <strong>com</strong>me lesdétenus soupçonnés d’être proches des LTTE, étaientfréquemment maltraités, voire torturés, malgrél’existence de lois interdisant la torture. Le viol et lesautres violences liées au genre constituant des actesde torture n’étaient pas traités sérieusement par lespouvoirs publics. Les violences sexuelles étaient trèsrarement signalées et, lorsqu’elles l’étaient, elles nefaisaient pas l’objet d’enquêtes sérieuses.Utilisation excessive de la forceLe 30 mai, la police a tiré du gaz lacrymogène et desballes réelles sur des travailleurs et des syndicalistesqui manifestaient dans la plus grande zone francheSAmnesty International - Rapport 2012323

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