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Ndélai de 35 jours pour déposer une plainte pour violétait dépassé. Or, en 2006, la Cour suprême avaitestimé que ce délai constituait une violation desnormes internationales et avait ordonné au Parlementde modifier cette règle en conséquence. Cette décisionn’avait pas été suivie d’effet.Visites et documents d’AmnestyInternationalv Une délégation d’Amnesty International s’est rendue au Népal en mai.NICARAGUARÉPUBLIQUE DU NICARAGUAChef de l’État et du gouvernement : Daniel José Ortega SaavedraPeine de mort :aboliePopulation :5,9 millionsEspérance de vie :74 ansMortalité des moins de cinq ans : 25,6 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 78 %Quatre personnes au moins ont été tuées etplusieurs dizaines d’autres blessées lors desviolences qui ont suivi les élections. Le viol et lesautres formes de violences sexuelles étaient trèsrépandus. L’interdiction totale de toute formed’avortement demeurait en vigueur. Des doutes ontété exprimés quant à l’indépendance de la justice.ContexteAu lendemain des élections de novembre, desviolences ont éclaté sur fond d’allégations de fraudeélectorale. Quatre personnes au moins ont été tuéeset plusieurs dizaines d’autres blessées lorsd’affrontements qui ont eu lieu dans tout le pays entrepartisans et opposants de Daniel Ortega, réélu pourun troisième mandat présidentiel.Violences faites aux femmes et aux fillesLe viol et les autres formes de violences sexuellesdemeuraient endémiques. Malgré cela, la Coursuprême a réduit à quatre ans la peined’emprisonnement infligée à Farinton Reyes pour leviol en 2009 de sa collègue, Fátima Hernández.Tentant de justifier sa décision, la Cour a affirmé que,au moment des faits, l’accusé était sous l’emprise del’alcool et dans un état d’excitation sexuelleincontrôlable, et que Fátima Hernández s’étaitmontrée permissive et coopérative lors du viol.Droits sexuels et reproductifsLe maintien de l’interdiction totale de toute formed’avortement a entraîné de graves atteintes aux droitsdes femmes et des jeunes filles. Les dispositionsrévisées de droit pénal, entrées en vigueur en 2008,n’autorisaient aucune exception. Les femmes et lesfilles enceintes à la suite d’un viol, ou dont la vie ou lasanté était mise en péril par la poursuite de lagrossesse, se voyaient refuser le droit de recourir àdes services d’avortement sûrs et légaux. Toute formed’avortement demeurait une infraction pénale, etquiconque voulant interrompre sa grossesse ou aiderune femme ou une jeune fille à se faire avorters’exposait à des poursuites.En mars, la Commission interaméricaine des droitsde l’homme a exhorté le Nicaragua à prendre desmesures pour que cessent les agressions sexuellescontre les femmes et les filles et à abrogerl’interdiction totale de l’avortement.Liberté d’expressionDans le contexte du débat politique houleux qui s’estengagé à l’approche de l’élection présidentielle denovembre, les manœuvres d’intimidation visant desprofessionnels des médias se sont multipliées.n Le 19 février, un correspondant anonyme atéléphoné au journaliste Luis Galeano et l’a menacé ences termes : « Tu as 72 heures pour changer d’avis surce que tu vas publier. Sinon, ta famille ne te reverraplus. » L’auteur de ces menaces faisait allusion à uneenquête menée par Luis Galeano et un autre journalistesur une affaire de corruption impliquant des membresdu Conseil suprême électoral. Ceux-ci étaient accusésd’avoir détourné des fonds publics, estimés à20 millions de dollars des États-Unis, entre 2004 et2008. Quelques heures avant d’être menacé autéléphone, Luis Galeano avait reçu un message laissépar un inconnu à l’accueil du journal où il travaille, ElNuevo Diario. L’auteur du message faisait notammentréférence aux investigations que menait le journalistesur cette affaire de corruption et lui déconseillait depublier son article.En novembre, après que le Conseil suprême électoraleut proclamé Daniel Ortega vainqueur de l’électionprésidentielle, les Nicaraguayens ont manifesté enmasse dans tout le pays en guise de protestation.238 Amnesty International - Rapport 2012

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