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EÉGYPTERÉPUBLIQUE ARABE D’ÉGYPTEChef de l’État : Mohamed Hosni Moubarak, remplacé parMohamed Hussein Tantaoui le 11 févrierChef du gouvernement : Ahmed Nazif, remplacé parAhmed Shafik le 31 janvier, à son tour remplacé parEssam Sharaf entre le 3 mars et le 7 décembre,date à laquelle Kamal Ganzouri est entré en fonctionPeine de mort :maintenuePopulation :82,5 millionsEspérance de vie :73,2 ansMortalité des moins de cinq ans : 21 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 66,4 %Au moins 840 personnes ont été tuées et 6 000autres blessées, principalement par la police et lesforces de sécurité, durant la « révolution du25 Janvier » qui a contraint le président HosniMoubarak à démissionner en février. Le Conseilsuprême des forces armées (CSFA), sous la directionde Mohamed Hussein Tantaoui, a remplacé HosniMoubarak. Ce dernier a été traduit en justice, demême que ses fils et d’autres responsables. Lesmanifestations n’ont toutefois pas cessé, et l’arméeet la police ont réagi en faisant, dans certains cas,une utilisation excessive de la force. Le CSFA alibéré des prisonniers politiques et autorisél’enregistrement de partis politiques jusque-làinterdits ainsi que de syndicats indépendants. Il atoutefois maintenu l’état d’urgence en vigueurdepuis 30 ans, érigé la grève en infraction pénale etrenforcé les restrictions pesant sur les médias. LeCSFA a également envoyé devant des tribunauxmilitaires plus de 12 000 civils, dont beaucoupavaient été arrêtés dans le cadre des protestationspersistantes contre la lenteur de la mise en œuvredes réformes. La force de police tristement célèbred’Hosni Moubarak, le Service du renseignement dela sûreté de l’État, a été démantelée, mais le recoursà la torture contre les détenus restait systématique ;cette pratique a pris une nouvelle dimension quanddes officiers de l’armée ont forcé des femmes àsubir des « tests de virginité » en détention. L’arméea expulsé de force des habitants de quartiersd’habitat précaire (bidonvilles) du Caire et d’autresvilles, ainsi que des personnes qui s’étaientréfugiées dans des logements sociaux vacants. Lesfemmes ont participé en grand nombre auxmanifestations, mais elles continuaient de fairel’objet de discriminations dans la législation <strong>com</strong>medans la pratique. Les membres des minoritésreligieuses, tout particulièrement les coptes, étaienttoujours victimes de discriminations. Au moins123 personnes ont été condamnées à mort et aumoins une exécution a eu lieu. Cette année encore,des gardes-frontières ont tiré sur des migrants, desréfugiés et des demandeurs d’asile qui tentaient depénétrer en Israël depuis l’Égypte par la frontière duSinaï. Vingt morts à cette frontière et à celle duSoudan ont ainsi été signalées cette année. D’autresmigrants, réfugiés ou demandeurs d’asile ont faitl’objet de poursuites ou ont été renvoyés contre leurgré dans des pays où ils risquaient de subir degraves atteintes à leurs droits fondamentaux.Certains parmi ces hommes et ces femmes étaientvictimes de traite d’êtres humains, selon certainesinformations.ContexteLe président Moubarak, qui était au pouvoir depuis30 ans, a démissionné le 11 février à la suite de18 jours de manifestations de grande ampleur danstout le pays, un mouvement en grande partiepacifique auquel les forces de sécurité ont réponduen faisant une utilisation excessive de la force, y<strong>com</strong>pris meurtrière. Selon des sources officielles,840 personnes au moins ont été tuées dans lesmanifestations ou sont mortes des suitesd’événements en lien avec celles-ci, et plus de6 000 autres ont été blessées. Des milliers depersonnes ont été interpellées ; beaucoup ont ététorturées ou maltraitées. L’armée, représentée par leCSFA, a pris le pouvoir, mais elle a désigné unPremier ministre et un gouvernement provisoire civils,dans l’attente des élections législatives qui ont débutéen novembre et devaient se terminer début 2012. Unscrutin présidentiel était prévu pour la mi-2012.Immédiatement après la chute d’Hosni Moubarak,le CSFA a suspendu la Constitution de 1971, dissousle Parlement et promulgué une déclarationconstitutionnelle garantissant un certain nombre dedroits. Des centaines de détenus administratifs ontpar ailleurs été élargis. En mars, la puissante confrériedes Frères musulmans, interdite de longue date, ainsique d’autres organisations illégales ont été autoriséesà se faire enregistrer et à fonctionner légalement ;elles ont ensuite présenté des candidats aux électionslégislatives. Le Parti de la liberté et de la justice,émanation politique des Frères musulmans, est arrivéen tête dans les premiers résultats des élections.96 Amnesty International - Rapport 2012

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