13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

d’autres personnes ont disparu durant leur garde àvue. Peu de policiers ont eu à répondre de leursactes, si bien que les familles des personnes tuées oudisparues n’ont pas obtenu justice. Les policiersétaient de plus en plus souvent en civil ou portaientdes uniformes non identifiables et il était doncbeaucoup plus difficile pour les victimes de seplaindre d’agents à titre individuel.n Chibuike Orduku a été arrêté le 19 avril par despoliciers à son domicile d’Ubinini, dans l’État de Rivers,en même temps que trois hommes non identifiés. Sasœur l’a vu pour la dernière fois le 5 mai, et il s’est plaintd’avoir été torturé et privé d’eau et de nourriture. Onétait sans nouvelles de ces quatre hommes à la fin del’année.n Le 2 novembre, à Abonnema Wharf, des policiers dela Brigade d’intervention rapide (SOS) de Port Harcourtont tué trois hommes et arrêté quatre autres, dont deuxont été relâchés par la suite et les deux autres placés endétention. Selon des témoins, le quartier était calmeavant l’arrivée de la police. Celle-ci a refusé de restituerles corps des trois hommes tués à leurs proches pourqu’ils soient inhumés. Aucune enquête n’avait étéeffectuée à la fin de l’année.Les Forces spéciales, notamment la Brigadespéciale de répression des vols (SARS) et la SOS, ont<strong>com</strong>mis toute une série de violations des droitshumains. Au début de l’année, le gouvernement del’État de Bayelsa a mis en place l’opération FamouTangbe – « tuer et jeter » dans la langue locale – pourlutter contre la criminalité. De nombreux agentsparticipant à cette opération se seraient renduscoupables d’homicides illégaux et de torture, ainsique d’arrestations et de détentions arbitraires. Lessuspects incarcérés n’ont, semble-t-il, pas étéautorisés à entrer en contact avec leurs proches niavec un avocat.n Dietemepreye Ezonasa, un étudiant de 22 ans, a étéarrêté le 22 février dans le cadre de l’opération FamouTangbe et conduit dans un poste de police. La police anié le détenir le 27 février. On ignorait toujours ce qu’ilétait devenu à la fin de l’année.n Tochukwu Ozokwu (25 ans) a été arrêté le 11 maidans le cadre de l’opération Famou Tangbe. Lelendemain, les policiers lui ont ordonné de sauter dansune rivière en le menaçant de l’abattre s’iln’obtempérait pas. Ne sachant pas nager, il s’est noyé.Aucune enquête n’a été menée.Le gouvernement fédéral a mis fin à l’opérationFamou Tangbe en septembre. Les atteintes aux droitsfondamentaux <strong>com</strong>mises durant cette opération n’ontpas donné lieu à une enquête.La police exécutait rarement les décisions renduespar la justice.n La police a refusé de libérer Mallam Aliyu Tasheku,un membre présumé de Boko Haram dont un tribunalavait ordonné la mise en liberté sous caution le28 mars. Il a finalement été élargi en juillet.n La police n’avait pas présenté à la justice ChikaIbeku, disparu pendant sa garde à vue en avril 2009,plus d’un an après qu’un tribunal eut ordonné sa<strong>com</strong>parution.Dans la plupart des cas, les homicides illégaux etles disparitions forcées n’ont fait l’objet d’aucuneenquête et personne n’a été puni. Des proches devictimes ont été menacés lorsqu’ils tentaient d’obtenirjustice.n Catherine Akor, qui avait intenté une action enjustice contre des policiers à la suite de l’homicideillégal en juin 2009 de son fils, Michael Akor, et de l’amide celui-ci, Michael Igwe, continuait de recevoir desmenaces de mort.Torture et autres mauvais traitementsSelon des informations concordantes, les policierstorturaient régulièrement des suspects pour leurarracher des renseignements. Des tribunauxretenaient à titre de preuve des « aveux » obtenussous la torture, en violation de la législation nigérianeet du droit international.Boko HaramLes violentes attaques menées par des membresprésumés du groupe religieux Boko Haram se sontmultipliées, coûtant la vie à plus de 500 personnes.Bon nombre de ces attaques visaient des policiers etdes représentants de l’État. Les bars et les brasseriesen plein air du nord du pays ont été pris pour cibles àpartir de juin ; de très nombreuses personnes ont ététuées. La situation s’est dégradée vers la fin del’année et des attentats à l’explosif, entre autresattaques, ont été signalés chaque semaine. Leprésident a proclamé l’état d’urgence le 31 décembredans certaines régions des États de Borno, du Niger,du Plateau et de Yobe.n Le 16 juin, l’explosion d’une bombe dans le parkingdu siège de la police nationale a tué au moins troispersonnes.n Le 28 août, 24 personnes ont été tuées et au moins80 autres blessées dans un attentat à l’explosifNAmnesty International - Rapport 2012241

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!