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Cn Ana Fabricia Córdoba, responsable afrocolombiennequi défendait les <strong>com</strong>munautésdéplacées, a été tuée à Medellín (départementd’Antioquia) le 7 juin.n Le 5 mai, 11 paramilitaires ont encerclé Sixta TuliaPérez et Blanca Rebolledo, deux responsables de la<strong>com</strong>munauté afro-colombienne de Caracolí, dans ledépartement du Chocó. Ils ont essayé d’arracher leursvêtements et ont attrapé un enfant qui se trouvait avecelles. L’un d’eux a frappé Sixta Tulia Pérez à coups defouet. Plus tard dans la journée, les paramilitaires ontmenacé les deux femmes sous les yeux de soldats, quin’ont pas réagi lorsque celles-ci les ont appelés à l’aide.Les organisations de défense des droits desfemmes, plus particulièrement celles travaillantauprès de femmes déplacées ou victimes deviolences sexuelles, ont également fait l’objet demenaces.n Le 19 juin, un certain nombre d’ONG, parmilesquelles de nombreuses organisations de défensedes droits des femmes, ont reçu par courriel desmenaces de mort émanant du Bloc capital des Aiglesnoirs, un groupe paramilitaire. Le messageélectronique réclamait « la peine de mort pour lesputains de la guérilla des FARC qui s’opposent auxpolitiques de notre gouvernement ».Malgré les engagements du gouvernementaffirmant qu’il allait lutter contre les violencessexuelles infligées aux femmes et aux filles dans lecadre du conflit, ces violences demeuraientgénéralisées et systématiques. Le gouvernement nerespectait toujours pas suffisamment les arrêts de laCour constitutionnelle sur la question, en particulierl’arrêt n° 092 de 2008. Les auteurs de ces crimesjouissaient toujours d’une impunité beaucoup plusgrande que les responsables d’autres typesd’atteintes aux droits humains. En décembre,toutefois, un paramilitaire a été déclaré coupable decrimes sexuels <strong>com</strong>mis dans le contexte du conflit. Ils’agissait de la première condamnation de ce typeprononcée dans le cadre du processus Justice etpaix.Aide des États-UnisL’aide financière octroyée par les États-Unis à laColombie a continué de baisser. En 2011, les États-Unis ont accordé à la Colombie environ 562 millionsde dollars d’aide militaire et non militaire. Sur cettesomme, 345 millions de dollars étaient destinés auxforces de sécurité, dont environ 50 millions aux forcesarmées. Le versement de 30 % de cette part étaitsubordonné au respect par les autoritéscolombiennes de certaines conditions en matière dedroits humains. En septembre 2011, les autoritésaméricaines ont débloqué environ 20 millions dedollars affectés à l’aide dans le domaine de lasécurité, estimant que le gouvernement colombienavait ac<strong>com</strong>pli des progrès significatifs dansl’amélioration de la situation des droits humains dansle pays.Le gouvernement des États-Unis a ratifié enoctobre l’Accord de libre-échange avec la Colombie,malgré l’opposition d’organisations de défense desdroits humains et d’organisations syndicales. Cesdernières ont en effet fait part de leurs inquiétudes ausujet de la sécurité des dirigeants et des militantssyndicaux en Colombie, et des répercussions que cetaccord pourrait avoir sur les petits paysans, leshabitants indigènes et les <strong>com</strong>munautés afrocolombiennes.Surveillance internationaleRendu public en février, le rapport de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nationsunies sur la situation des droits de l’homme enColombie a pris acte « de l’engagement en faveur desdroits de l’homme exprimé par l’administrationSantos ». Il constatait cependant que toutes lesparties au conflit continuaient de transgresser le droitinternational humanitaire et relevait avecpréoccupation que « des défenseurs des droits del’homme et leurs organisations [étaient] toujoursl’objet […] d’homicides, de menaces, d’attaques, devols d’informations et d’actes de surveillance illégaleet d’intimidation ».Visites et documents d’AmnestyInternationalv Des délégués d’Amnesty International se sont rendus en Colombie enfévrier, mars, septembre et novembre.4 Colombie. Les autorités doivent assurer la sécurité de la juge dans undossier clé concernant des atteintes aux droits humains(AMR 23/014/2011).4 Colombie. « Ce que nous exigeons, c’est la justice !». En Colombie, lesauteurs de violences sexuelles perpétrées au cours du conflit arméjouissent d’une parfaite impunité (AMR 23/018/2011).4 Colombie. Amnesty International condamne les attaques de la guérillafaisant des victimes civiles (AMR 23/023/2011).4 Colombie. La loi relative aux victimes est une avancée importante maisdes questions subsistent (PRE01/285/2011).80 Amnesty International - Rapport 2012

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