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Ccependant aucun média local indépendant. Il n’yavait pas non plus en Corée du Nord d’oppositionpolitique indépendante connue, ni de société civileindépendante. Toute critique du gouvernement et deses dirigeants était totalement interdite et passibled’arrestation et d’internement dans un camp dedétention. Seules quelques personnes triées sur levolet avaient accès à Internet, essentiellement via unréseau intranet étroitement surveillé. Les pouvoirspublics faisaient la chasse aux utilisateurs detéléphones portables chinois et les liaisonstéléphoniques ont été interrompues à Sinuiju, villefrontalière située en face de la ville chinoise deDandong.Droit de circuler librementLes Nord-Coréens étaient soumis à des restrictionsdraconiennes de leur droit de circuler librement, àl’intérieur <strong>com</strong>me à l’extérieur du pays. Des milliersfuyaient vers la Chine en quête de nourriture et detravail. Nombre d’entre eux étaient renvoyés de forcedans leur pays par les autorités chinoises. À leurretour, ils étaient systématiquement soumis à desviolences et placés en détention. Les sanctions étaientplus sévères pour ceux qui étaient soupçonnés d’avoirété en contact avec des ONG sud-coréennes oud’avoir voulu passer en Corée du Sud. Un certainnombre d’informations reçues en juillet portaient àcroire que les autorités nord-coréennes avaient décidéde lancer une campagne de répression contre lespersonnes qui partaient à l’étranger sans autorisation.Selon des informations parvenues en octobre mais quin’ont pu être confirmées, l’Agence pour la sécuriténationale aurait ainsi arrêté en septembre au moins20 Nord-Coréens à Shenyang, en Chine. Cespersonnes auraient été reconduites de force en Coréedu Nord et placées en détention dans des locaux del’Agence pour la sécurité nationale situés dans laprovince du Hamkyung du Nord.Réfugiés et demandeurs d’asilePlus de 23 500 Nord-Coréens ont obtenu lanationalité sud-coréenne. Plusieurs centainesd’autres se trouvaient au Japon. Selon des chiffrespubliés en 2011 par le Haut-Commissariat desNations unies pour les réfugiés (HCR),917 demandeurs d’asile nord-coréens se trouvaienten 2010 dans une « situation analogue à celle deréfugié » dans un certain nombre de pays, dontl’Allemagne, l’Australie, les États-Unis, les Pays-Bas etle Royaume-Uni.n En mars, 27 Nord-Coréens ont été remis à la Marinenationale de leur pays. Ils faisaient partie d’un groupede 31 personnes (20 femmes et 11 hommes) setrouvant à bord d’un bateau de pêche qui, pris dans lebrouillard, avait dérivé en février dans les eaux sudcoréennes.Quatre membres du groupe ont demandé àrester en Corée du Sud, qui leur a accordé lanationalité.n En juin, neuf ressortissants nord-coréens sontarrivés en bateau en Corée du Sud. La Corée du Nordaurait alors décidé de limiter l’accès de ses citoyensaux régions frontalières et d’interdire la navigation despetites embarcations le long de la côte occidentale.n Neuf Nord-Coréens, dont trois enfants, ont étéretrouvés en septembre, à bord d’un petit bateau depêche en bois, au large des côtes de la préfecturejaponaise d’Ishikawa. Ils ont dans un premier tempsété placés en détention à Nagasaki, avant d’êtreautorisés à se rendre en Corée du Sud.Surveillance internationaleLe rapporteur spécial des Nations unies sur lasituation des droits de l’homme en Républiquepopulaire démocratique de Corée n’a pas été autoriséà se rendre sur place. En septembre, 40 ONG, dontAmnesty International, ont créé une coalitioninternationale à Tokyo pour demander la mise enplace d’une <strong>com</strong>mission d’enquête sur les crimescontre l’humanité <strong>com</strong>mis par le gouvernement nordcoréen.En mai, Robert King, envoyé spécial desÉtats-Unis pour les droits humains et les questionshumanitaires en Corée du Nord, a effectué une visitesans précédent dans le pays, à la tête d’unedélégation chargée d’évaluer la gravité de la crisealimentaire. Il est reparti ac<strong>com</strong>pagné dumissionnaire américano-coréen Jun Eddie Yong-su,qui avait été maintenu pendant six mois en détentionpour « activité religieuse inappropriée ou illégale ».Visites et documents d’AmnestyInternational4 North Korea: Political prison camps (ASA 24/001/2011).84 Amnesty International - Rapport 2012

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