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manifestations se sont déroulées pacifiquement,certaines se sont terminées en affrontements avec lesforces de police.En juin, après des mouvements massifsd’opposition et de protestation, une cour d’appel aordonné la suspension du projet controverséHidroAysén concernant la construction de barrageshydroélectriques en Patagonie. La mesure a toutefoisété levée en octobre et la Cour suprême a rejeté parla suite deux autres appels visant à empêcher leprojet.En mai, la dépouille de l’ancien président SalvadorAllende a été exhumée pour les besoins d’unenouvelle information judiciaire concernant sa mort.Des experts médicolégaux internationaux ontconfirmé en juillet que son décès, survenu pendant leputsch du général Augusto Pinochet en 1973, n’avaitpas été causé par des tiers.À la fin de l’année, deux projets de loi portantrespectivement sur la lutte contre les discriminationset sur la reconnaissance des unions civiles entrepersonnes du même sexe étaient en attented’examen par le Congrès.Droits des peuples indigènesDevant les demandes de suspension de la procédurede consultation nationale des peuples indigènes, legouvernement a accepté en septembre d’examiner lapossibilité d’abroger le décret n° 124, qui en règle lesmodalités. De nombreuses voix s’étaient élevées pourdénoncer ce texte, lui reprochant de ne pas êtreconforme à la Convention 169 de l’OIT qui définit ledroit des peuples indigènes à participer auxprocessus de décision les concernant.Le recours injustifié à la législation antiterroristedans des affaires concernant des militants mapuches,y <strong>com</strong>pris mineurs, demeurait préoccupant. En août,la Commission interaméricaine des droits de l’hommea introduit une demande auprès de la Courinteraméricaine des droits de l’homme au sujet del’application injustifiée et discriminatoire de la loirelative à la lutte contre le terrorisme aux membres dela <strong>com</strong>munauté indigène mapuche.n À la fin de l’année, cinq mineurs mapuches étaienttoujours poursuivis au titre de la loi antiterroriste, bienque de nouvelles dispositions adoptées en juin aientexclu les moins de 18 ans de son champ d’application.n En juin, la Cour suprême a partiellement annulé unjugement rendu contre quatre militants mapuches, quiavaient été condamnés en mars par un tribunal civil deCañete pour des délits de droit <strong>com</strong>mun. Le tribunal deCañete avait rejeté les charges de terrorisme portéescontre eux par le ministère public. La procédure s’esttoutefois déroulée dans le cadre de la législationantiterroriste, qui permet de s’appuyer sur destémoignages anonymes. La Cour suprême a allégé lapeine des condamnés, mais n’a pas ordonné la tenued’un nouveau procès, entérinant de fait lescondamnations fondées sur les déclarations d’untémoin anonyme. Les quatre hommes ont effectué unegrève de la faim durant 87 jours pour dénoncer lerecours à la législation antiterroriste et le non-respectdes procédures légales. Ils ont mis un terme à leurjeûne lorsqu’une <strong>com</strong>mission indépendante sur lesdroits des Mapuches a été constituée.n En février, la Commission interaméricaine des droitsde l’homme a octroyé des mesures conservatoires enfaveur des peuples indigènes de Rapa Nui (Île dePâques). Elle a demandé au Chili de garantir que lesdépositaires de l’autorité publique ne mettraient pas enpéril la vie ou l’intégrité physique des populationsindigènes lors de manifestations ou d’expulsions. Cettedécision faisait suite à des affrontements violentsintervenus en décembre 2010. Des poursuites pénalesont été ouvertes contre certains membres de clans etles enquêtes sur les opérations de police étaienttoujours en cours à la fin de l’année.ImpunitéEn août, la <strong>com</strong>mission Valech II a publié un rapportconfirmant l’existence de cas supplémentaires deviolations des droits humains <strong>com</strong>mises sous lerégime militaire : cinq disparitions forcées,25 assassinats politiques et 9 795 cas de torture.Cette instance avait été créée en 2010 pour instruireles dossiers de disparition forcée, d’homicidepolitique, d’emprisonnement politique et de torturequi n’avaient pas été présentés aux <strong>com</strong>missionsRettig et Valech. À la fin de l’année, le nombre depersonnes officiellement reconnues <strong>com</strong>me victimesde disparition ou de meurtre politique entre 1973 et1990 s’élevait à 3 216. Celui des personnes ayantsubi la détention pour des motifs politiques ou latorture, voire les deux, et y ayant survécu étaitde 38 254.Le nombre de violations des droits humains faisantl’objet d’une instruction judiciaire est parvenu à unniveau jamais atteint en janvier, avec l’ouverture de726 nouvelles affaires pénales et le dépôt de plusd’un millier de plaintes constituées au fil des ans parCAmnesty International - Rapport 201269

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