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facultatif se rapportant au PIDCP, auquel il a adhéréen 2005 ; il a en outre fait savoir qu’il tenait desconsultations dans le but d’abroger la loi de 2008prévoyant la peine capitale pour les auteurs de vol àmain armée, d’actes de terrorisme et d’enlèvementslorsque ces actes ont entraîné mort d’homme.Cependant, aucune autre initiative n’a été prise pourabolir la peine capitale.Un homme a été condamné à mort pour meurtrepar le tribunal du <strong>com</strong>té de Lofa, à Voinjama.Système judiciaireLe manque de rigueur des enquêtes de police, lenombre insuffisant d’avocats de l’assistancejudiciaire, la mauvaise gestion des dossiers, lacorruption et l’incapacité de l’appareil judiciaire àjuger rapidement les affaires contribuaient àl’engorgement du système pénal. Environ 80 % desprisonniers étaient en détention provisoire ; certainsattendaient leur procès depuis des années.Dans la mesure où de nouvelles personnes étaientcontinuellement placées en détention provisoire, ni leprogramme pilote de libération conditionnelle et deprobation fonctionnant à Monrovia et Gbarnga, ni leprogramme d’audiences rapides devant des juges misen place à la prison de Monrovia n’ont permis deréduire de manière significative le nombre de cesdétenus.ll était fréquent que les justiciables aient à payerdes services censés être gratuits (enquêtes de police,par exemple). Les juges opposaient souvent des refusaux demandes de mise en liberté sous caution.L’indépendance de la justice laissait à désirer.Les tribunaux coutumiers respectaient rarement lesprocédures légales. L’ordalie, pratique par laquellel’innocence ou la culpabilité d’une personne estdéterminée de manière arbitraire – y <strong>com</strong>pris par lerecours à la torture ou à d’autres mauvaistraitements –, demeurait en vigueur.Conditions carcéralesLes conditions de détention étaient déplorables. Dansplusieurs prisons, les détenus étaient entassés dansdes cellules sombres, sales et mal ventilées, et nebénéficiaient pas de soins médicaux appropriés nid’un temps de promenade suffisant. L’hygiène et leséquipements sanitaires étaient médiocres, lanourriture et l’eau potable manquaient et les détenusétaient privés du confort le plus élémentaire (literiepropre, affaires de toilette, etc.).En juillet, la présidente Ellen Johnson-Sirleaf alancé un plan national de santé sur 10 ans. La miseen place de services de santé dans les prisons étaitl’un des pivots de la nouvelle politique. Ceprogramme de soins de santé de base n’avaittoutefois pas été mis en œuvre à la fin de l’année.Police et forces de sécuritéMalgré quelques améliorations, la protection de lapolice n’était pas suffisante ; de ce fait, les habitantsde certaines zones s’organisaient en milices privées.À plusieurs reprises, la police a fait un usageexcessif de la force pour assurer le maintien del’ordre.n Le 11 mars, des étudiants qui manifestaient ont étéfrappés par des policiers ; 17 d’entre eux ont dûrecevoir des soins. La <strong>com</strong>mission d’enquêteconstituée à l’initiative de la présidente a remis sonrapport au mois de juin. Ayant établi que la police avaitfait usage d’une force excessive, elle a re<strong>com</strong>mandé lasuspension de l’inspecteur général de la policenationale et le limogeage du directeur adjoint desopérations. Ce dernier a été suspendu de ses fonctionspendant deux mois sans indemnité ; l’inspecteurgénéral n’a fait l’objet d’aucune sanction.n Le 7 novembre, des policiers ont ouvert le feupendant une manifestation de sympathisants du CDC,tuant au moins une personne et en blessant denombreuses autres. La présidente a chargé une<strong>com</strong>mission d’enquêter sur ces violences. Le25 novembre, celle-ci a conclu que la police avait faitusage d’une force excessive. Conformément à sesre<strong>com</strong>mandations, l’inspecteur général de la policenationale a été limogé.Liberté d’expressionCette année encore, des journalistes ont été harceléset parfois menacés ou agressés.n Le 22 janvier, la Cour suprême a condamné RodneySieh, le rédacteur en chef du journal privé Front PageAfrica, à une peine de 30 jours d’emprisonnement pouroutrage à magistrat. Le journaliste avait publié unelettre critiquant l’un des juges de la juridictionsuprême. Il a été remis en liberté deux jours plus tard,après une intervention de la présidente Johnson-Sirleaf.n Faisant suite à une requête conjointe des ministresde la Justice et de l’Information, le juge du tribunalpénal A (1 re circonscription judiciaire) a prononcé, le7 novembre, la fermeture provisoire de trois organesLAmnesty International - Rapport 2012195

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