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Pen civil ac<strong>com</strong>pagnés de policiers. On était sansnouvelles de lui à la fin de l’année.n Abdullah et Ibrahim El Sharkawi, deux frèresd’origine égyptienne, ont disparu en mai. Quinze joursaprès leur disparition, leur famille a appris qu’ils étaienten prison et avaient été inculpés de séjour irrégulier ;un tribunal a toutefois confirmé qu’ils étaient denationalité pakistanaise. Ibrahim a été libéré souscaution le 27 juin ; son frère Abdullah a recouvré laliberté le 29 août. Tous deux ont déclaré avoir ététorturés et maltraités dans des centres de détentionsecrets.Exactions perpétrées par des groupesarmésLes talibans pakistanais ont pris des civils pour cible ;ils ont perpétré des attaques aveugles avec desengins explosifs improvisés et ont <strong>com</strong>mis desattentats-suicides. Plusieurs notables tribaux ont étévictimes d’assassinats ciblés. Les talibans ontégalement tenté d’assassiner un certain nombre deresponsables politiques affiliés au Parti nationalAwami (ANP). Selon les autorités, 246 écoles– 59 pour filles et 187 pour garçons – ont étédétruites et 763 autres – 244 pour filles et 519 pourgarçons – ont été endommagées dans la province deKhyber Pakhtunkhwa à cause du conflit avec lestalibans. Des milliers d’enfants ont ainsi été privésd’accès à l’éducation. Les menaces de violencesproférées par les talibans pakistanais restreignaientgravement l’accès aux services de santé, à l’éducationet à la participation à la vie publique pour les femmeset les filles.n Le 9 mars, 37 personnes ont trouvé la mort à lapériphérie de Peshawar dans un attentat-suicideperpétré lors des funérailles de l’épouse d’unresponsable opposé aux talibans. Cette attaque a étérevendiquée par le Mouvement des talibanspakistanais (TTP).n En réponse à des séquences vidéo montrant desmilitaires pakistanais qui exécutaient des insurgésaprès leur arrestation, le TTP a diffusé, le 18 juillet,une vidéo dans laquelle on pouvait voir des activistes,le visage masqué, exécutant 16 policiers qu’ils avaientcapturés.n Le TTP a revendiqué un attentat-suicideperpétré le 19 août pendant la prière du vendredidans une mosquée de l’agence tribale de Khyber ;47 personnes au moins ont été tuées et plus de100 autres blessées.n En septembre, des talibans pakistanais ont enlevé30 garçons âgés de 12 à 18 ans à la frontière afghanedans l’agence tribale de Bajaur ; ils ont par ailleursattaqué un bus de ramassage scolaire à Peshawar,tuant quatre enfants ainsi que le chauffeur.Au Baloutchistan, des groupes nationalistes ontassassiné des membres de factions rivales ainsi que desPendjabis et des membres des forces de sécurité. Ilsont revendiqué des attaques contre les infrastructuresgazières et électriques, qui ont provoqué une très gravepénurie d’énergie dans la province. Des attaquesmotivées par l’intolérance religieuse et perpétrées, entreautres, par le Lashkar-e Jhangvi, un groupe armé,contre des musulmans chiites ont fait au moins280 morts et blessés.n Le 4 janvier, cinq enfants ont été blessés lors d’uneattaque à l’explosif contre un bus de ramassagescolaire qui transportait plus de 30 enfants demembres du Frontier Corps dans la ville de Turbat, auBaloutchistan. Cet attentat, qui n’a pas été revendiqué,a été attribué à des groupes baloutches.n Le 25 avril, dans la région de Pirak, district de Sibi,au moins 15 personnes, dont cinq enfants, ont étébrûlées vives lorsque des hommes non identifiés ontincendié un bus qui se dirigeait vers Quetta.n Le Lashkar-e Jhangvi a revendiqué le massacre,perpétré dans des conditions évoquant une exécution,de 26 pèlerins chiites, le 20 septembre dans le districtde Mastung, ainsi que la mort de trois proches desvictimes qui étaient venus de Quetta pour récupérerleurs corps. Une attaque similaire contre des pèlerinschiites a coûté la vie à 14 personnes le 4 octobre.Karachi a connu une flambée de violence qui a fait2 000 morts, due aux affrontements de gangs rivaux– dont certains étaient liés à des partis politiques –pour le contrôle du territoire. Les forces de sécuritéont arrêté plusieurs centaines de suspects, mais laCour suprême a reproché aux partis politiquesd’entretenir les violences et aux autorités de ne rienfaire pour arrêter de nombreux auteurs notoires deces actes.Liberté d’expressionNeuf journalistes au moins ont été tués au cours del’année. Des professionnels des médias ont étémenacés par les forces de sécurité, les services durenseignement, des partis politiques et des groupesarmés parce qu’ils rendaient <strong>com</strong>pte de leursactivités. Les responsables n’ont pas été traduits enjustice par les autorités pakistanaises, qui n’ont pas256 Amnesty International - Rapport 2012

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