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MChihuahua, du Nuevo León, de Veracruz, deCoahuila, du Tamaulipas et de Guerrero. Plus de12 000 personnes ont été tuées dans les violences quien ont résulté. Dans la grande majorité des cas,aucune enquête n’a été ouverte sur ces homicides.En avril, la Commission nationale des droits humains(CNDH) a relevé que 8 898 corps conservés dans lesmorgues à travers le pays n’avaient toujours pas étéidentifiés et que 5 397 personnes étaient portéesdisparues depuis 2006. Plus de 40 soldats et500 policiers au moins ont été tués en 2011.D’après les informations disponibles, un nombrecroissant de personnes sans lien avec les cartels ontété tuées au cours de l’année par des bandescriminelles, l’armée ou la police. Cinquante-deuxpersonnes sont mortes à Monterrey lorsqu’un gang aincendié un casino avec la <strong>com</strong>plicité de quelquesagents de la police locale. Plus de 500 corps nonidentifiés ont été découverts dans des fosses<strong>com</strong>munes dans les États du Tamaulipas et deDurango. On croyait savoir qu’il s’agissait pourcertains de migrants d’Amérique centrale, mais moinsde 50 cadavres avaient été identifiés à la fin del’année. L’inquiétude du public face aux violences etson mécontentement devant les réactions desautorités ont entraîné la création du Mouvement pourla paix dans la justice et la dignité. Le Mouvement aorganisé des manifestations dans de nombreusesrégions du pays pour réclamer la fin des violences etde l’impunité.Dans le cadre de l’Initiative de Mérida – un accordrégional de coopération et de sécurité conclu pourtrois années –, le gouvernement des États-Unis a, denouveau, débloqué des fonds dans le domaine de lasécurité et d’autres transferts. Bien que les États-Unisaient provisoirement différé le versement de certainsfonds et que le gouvernement mexicain ait échoué defaçon persistante à satisfaire aux conditions relativesaux droits humains, les transferts se sont poursuivis.Le fiasco d’une opération américaine visant àretrouver des armes entrées en fraude au Mexique arévélé l’absence de mécanismes permettantd’empêcher efficacement les bandes criminellesd’introduire des armes sur le territoire mexicain.Police et forces de sécuritéL’armée de terre et la marineLe gouvernement a feint d’ignorer les nombreusesinformations faisant état de graves violations desdroits humains, notamment de torture, de disparitionsforcées, d’exécutions extrajudiciaires et de recoursexcessif à la force, imputables à l’armée de terre ainsique, de plus en plus, à des soldats de la marine. Ilaffirmait toujours que ces atteintes étaientexceptionnelles et que leurs auteurs étaient amenés àrendre des <strong>com</strong>ptes. Au cours de l’année, une seuleaffaire a entraîné la <strong>com</strong>parution en justice demilitaires : 14 soldats ont été reconnus coupablesdevant des tribunaux militaires du meurtre de deuxfemmes et de trois enfants, perpétré en 2007 à unbarrage routier, à Leyva (État de la Sinaloa). Legouvernement n’a pas apporté de réponses concrètesaux demandes d’information formulées par AmnestyInternational concernant les éventuelles enquêtesmenées sur ces affaires.La justice militaire contrôlait toujours pratiquementtoutes les enquêtes ouvertes sur les allégationsd’atteintes aux droits humains imputables à desmilitaires, et continuait de rejeter la grande majoritédes plaintes sans procéder à de véritablesinvestigations, permettant ainsi aux auteurs des faitsd’échapper à la justice. La situation a cependantévolué en décembre lorsque, pour la première fois,un tribunal fédéral a exclu une affaire relative auxdroits humains de la <strong>com</strong>pétence de la justicemilitaire. Bien souvent, la justice civile refusait demener les enquêtes les plus élémentaires sur desatteintes présumées avant de transférer les affaires àla justice militaire.Au total, 1 695 plaintes pour des violations desdroits humains ont été déposées auprès de la CNDHcontre l’armée de terre et 495 autres contre lamarine ; la CNDH a émis 25 re<strong>com</strong>mandations contrel’armée de terre et six contre la marine. D’après lesautorités, le nombre <strong>com</strong>parativement faible desplaintes ayant entraîné des re<strong>com</strong>mandations de laCNDH était la preuve que la plupart de ces plaintesétaient sans fondement. Cet argument ne tenait pas<strong>com</strong>pte des limites auxquelles de nombreusesenquêtes de la CNDH étaient soumises.n En juin, au moins six hommes ont été arrêtés etvictimes de disparition forcée à Nuevo Laredo, dansl’État du Tamaulipas. Malgré des preuves irréfutables(dont des témoignages) de l’implication de soldats de lamarine, les autorités navales ont uniquement reconnuavoir été en « contact » avec ces hommes. Le Bureaudu procureur général de la République a ouvert uneenquête qui n’a pas établi la véracité des faits mais quisemblait dégager la marine de toute responsabilité,sans investigation supplémentaire. À la fin de l’année,220 Amnesty International - Rapport 2012

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