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Bles inondations survenues en 2010 dans les villes deRio de Janeiro et de Niterói vivaient toujours dans desconditions précaires, attendant que l’on mette deslogements décents à leur disposition.Dans une décision prononcée à l’unanimité en mai,la Cour suprême fédérale a estimé que les coupleshomosexuels stables devaient bénéficier de droitséquivalents à ceux des couples hétérosexuels.Violations des droits humains <strong>com</strong>misesdans le passéLe 18 novembre, la présidente, Dilma Rousseff, apromulgué une loi limitant à 50 ans le maintien dusecret d’État sur des éléments classés <strong>com</strong>me tels etune autre portant création d’une <strong>com</strong>mission véritéchargée d’enquêter sur les violations des droitshumains <strong>com</strong>mises entre 1946 et 1988. Constituéede sept membres désignés par la présidente, cette<strong>com</strong>mission examinera des éléments de preuvependant deux ans avant de publier un rapport. Cesréformes ont constitué des progrès importants enmatière de lutte contre l’impunité. On craignaittoutefois que les résultats des travaux de la<strong>com</strong>mission puissent être affectés par certainséléments. La Loi d’amnistie de 1979, qui a étéinterprétée jusqu’à présent <strong>com</strong>me couvrant lesauteurs de crimes contre l’humanité, pourrait ainsiêtre invoquée au cours du processus et empêcherdes poursuites contre les responsables présumés detels crimes.Sécurité publiqueConfrontés à un niveau très élevé de criminalitéviolente dans le pays, les agents de la force publiqueavaient toujours recours à des pratiques marquéespar la discrimination, les atteintes aux droits humainset la corruption ; certaines opérations de maintien del’ordre étaient de véritables interventions militaires.Les réformes promises en matière de sécuritépublique ont été mises à mal par les restrictionsbudgétaires importantes et le manque dedétermination politique.Certains États ont investi dans des projets desécurité ciblés, <strong>com</strong>me les Unités de policepacificatrice (UPP) dans l’État de Rio de Janeiro, leprojet Rester en vie dans l’État du Minas Gerais et leprogramme Pacte pour la vie dans l’État dePernambouc. À la fin de l’année, 18 UPP avaient étédéployées à Rio de Janeiro. Une vaste opérationmenée en novembre par l’armée et la police dans lesud de la ville a éliminé les bandes criminelles desfavelas (bidonvilles) de Rocinha et de Vidigal, dansl’optique d’un nouveau déploiement d’UPP. Même sices unités représentaient un grand pas en avant versl’abandon de méthodes de maintien de l’ordre baséessur une confrontation violente, on continuait dedéplorer le manque d’investissement global dans desservices sociaux destinés aux habitants défavorisés.Une réforme de l’ensemble du système de sécuritédemeurait nécessaire, notamment dans les domainesde la formation de la police, du renseignement et ducontrôle externe. Signe qu’il n’existait pas demécanisme de surveillance effectif des UPP dans lesquartiers où elles étaient présentes, des informationsont fait état d’un usage excessif de la force et decorruption au sein de certaines unités.Cette année encore, les populations défavoriséesont été exposées aux violences des gangs et à desméthodes policières abusives, les habitants étantsouvent traités <strong>com</strong>me des délinquants. Cettesituation accentuait la misère sociale et limitaitdavantage encore l’accès de ces populations à desservices publics tels que l’éducation, la santé etl’assainissement.Entre janvier et septembre, 804 personnes ont ététuées au cours de faits désignés <strong>com</strong>me des « actesde rébellion » dans les États de Rio de Janeiro et deSão Paulo. Dans l’État de Rio de Janeiro, ce chiffre adiminué (177 cas en moins) par rapport à l’annéeprécédente, mais le nombre de morts violentesclassées par la police <strong>com</strong>me « de causeindéterminée » a augmenté.n En juillet, Juan Moraes (11 ans) a disparu lors d’uneopération menée dans la favela de Danon, à NovaIguaçu (État de Rio de Janeiro). Son corps a été retrouvéà proximité de la rivière Botas, à Belford Roxo, dans lamunicipalité de Nova Iguaçu. Une enquête menée parla police civile a conclu que le garçon avait été tué pardes agents de la police militaire, qui avaient faitdisparaître son corps. À eux quatre, les agents accusésavaient déjà été impliqués dans au moins 37 homicidesconsécutifs à des « actes de rébellion ». À la suite de cethomicide, la police civile a introduit de nouvellesmesures, notamment l’obligation de procéder dans cetype d’affaire à des constatations sur les lieux du crimeet à des investigations médicolégales et balistiques.Des mesures similaires ont été prises à São Paulo.À partir du mois d’avril, tous les cas d’homicides<strong>com</strong>mis par des policiers dans l’agglomération ont étéconfiés à un service spécialisé.52 Amnesty International - Rapport 2012

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