13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Sde transformation pour l’exportation du pays. Descentaines de manifestants et de policiers auraient étéblessés et un jeune homme de 21 ans, RoshanChanaka, a été tué. Le président Mahinda Rajapaksaa ordonné l’ouverture d’une enquête. L’inspecteurgénéral de la police a remis sa démission à la suite deces violences. Plusieurs autres hauts gradés de lapolice ont été mutés.Morts en détentionDe nouveaux cas de mort en détention, souvent dansdes circonstances suspectes, ont été signalés cetteannée. Souvent, la police affirmait que la victime avaitété tuée lors d’une tentative d’évasion.n Selon la police, Asanka Botheju se serait noyé le30 août dans la Kelaniya, à Colombo, lors d’uneopération destinée à dévoiler une cache d’armes. Ilavait auparavant été détenu 19 jours en toute illégalité.n Gayan Saranga, un habitant de la ville de Dompe, estmort le 29 septembre. Selon les forces de l’ordre, il seraittombé d’un véhicule de police alors qu’on l’emmenaitpour identifier des objets volés. D’après des témoins, il aété torturé alors qu’il se trouvait au poste de police.n Quatre policiers d’Angulana ont été condamnés àmort, en août, pour le meurtre en garde à vue de deuxjeunes gens, en 2009.Obligation de rendre des <strong>com</strong>ptesLe gouvernement n’a pas fait dûment enquêter sur laplupart des atteintes aux droits humains et desviolations du droit humanitaire <strong>com</strong>mises dans lepays, notamment lors de la phase finale du conflitarmé – et n’a pas engagé de poursuites en bonne etdue forme contre leurs auteurs présumés. Il a rejetéles conclusions du Groupe consultatif d’experts dusecrétaire général de l’ONU sur l’établissement desresponsabilités au Sri Lanka.Ce Groupe consultatif avait estimé crédibles lesaccusations de crimes de guerre et de crimes contrel’humanité portées contre les deux parties au conflit.Il a par ailleurs considéré que la LLRC, présentéepar les autorités <strong>com</strong>me un mécanisme à même derégler à lui seul la question des événementssurvenus pendant la guerre, présentait descarences majeures et n’était pas suffisammentindépendante ni impartiale. Il a re<strong>com</strong>mandé ausecrétaire général d’établir un mécanismeindépendant d’enquête sur les allégations etd’ordonner un examen des actions des Nationsunies au Sri Lanka. Le Conseil des droits del’homme [ONU] n’a pas donné suite auxre<strong>com</strong>mandations du Groupe.Le rapport final de la LLRC, rendu public le16 décembre, reconnaissait l’existence de gravesproblèmes en matière de droits humains au Sri Lankamais ne traitait pas de manière exhaustive lesallégations selon lesquelles des crimes de guerre etdes crimes contre l’humanité avaient été <strong>com</strong>mis aucours de la dernière phase du conflit. La LLRCacceptait les réponses des autorités sans aucunecritique, ce qui confirmait la nécessité d’une enquêteinternationale indépendante.Plusieurs responsables sri-lankais, dont leprésident de la République et des diplomates de hautrang, étaient visés par des plaintes déposées devantdes tribunaux suisses, allemands et américains, lesaccusant de meurtre, de torture et d’attaquesmilitaires contre des civils.n En octobre, la police australienne a été priéed’enquêter sur des allégations de crimes de guerreformulées à l’encontre de l’ambassadeur du Sri Lankaen Australie. Aux Pays-Bas, cinq membres présumésdes LTTE ont été reconnus coupables d’avoir collectéillégalement des fonds pour cette organisation. Ils ontcependant été acquittés du chef d’appartenance à uneorganisation terroriste et, par extension, de <strong>com</strong>plicitéde meurtre et de recrutement d’enfants soldats.n L’ex-<strong>com</strong>mandant des forces armées SarathFonseka a été condamné en novembre à trois annéesd’emprisonnement pour incitation à la haine entre<strong>com</strong>munautés. Il avait accusé le secrétaire à la Défensedu Sri Lanka d’avoir ordonné l’exécution des cadresdes LTTE qui déposaient les armes, à la fin de la guerre.n Trois soldats accusés du viol et du meurtre d’unejeune femme, perpétrés en 1996 dans le nord du SriLanka, ont été condamnés à mort le 30 mars. Il étaittrès rare que des militaires soient poursuivis devant lajustice sri-lankaise pour des violations des droitshumains. Les trois hommes ont immédiatementinterjeté appel de leur condamnation.Défenseurs des droits humainsLa dissidence exprimée sans violence étaitfréquemment réprimée. Les défenseurs des droitshumains engagés dans des actions de plaidoyerinternational ou entretenant des liens avec des ONGinternationales ou des diplomates étaient présentéspar la presse gouvernementale <strong>com</strong>me des traîtres etfaisaient l’objet de menaces anonymes et decampagnes de diffamation.324 Amnesty International - Rapport 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!