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Pd’opposition armée, le Front de libération islamiquemoro (MILF) et la Nouvelle Armée du peuple (NPA),branche armée du Parti <strong>com</strong>muniste des Philippines(CPP). Après une relative accalmie, les affrontementsont repris en fin d’année.n Des heurts ont eu lieu entre les forces régulières et leMILF dans l’île de Basilan, au sud de l’archipel, ce qui adonné lieu aux <strong>com</strong>bats les plus violents depuis leconflit de 2008-2009 sur Mindanao. La <strong>com</strong>missionconjointe chargée de l’application du cessez-le-feus’est vu confier une enquête sur les allégations del’armée selon lesquelles six des 19 soldats tués dansles affrontements auraient été capturés puissommairement exécutés par le MILF. Une opérationmilitaire menée pour appréhender des membres dugroupe armé Abu Sayyaf a donné lieu à unbombardement aérien et à des frappes terrestres, quiont contraint 30 000 civils à quitter leur foyer. Un civilau moins aurait été tué.n Dans le nord de Mindanao (province du Surigao delNorte), les forces de la NPA ont attaqué en octobre dessites d’extraction minière privés, tuant trois agents desécurité. En réaction, le président Aquino a entériné lapolitique adoptée par le gouvernement précédent,consistant à renforcer la sécurité des sites privésd’extraction en y déployant des milices civiles. Or cesmilices, qui opèrent sans respecter de réelle disciplinemilitaire et en dehors de toute obligation de rendre des<strong>com</strong>ptes, ont été impliquées dans des cas de torture etde détention arbitraire, ainsi que dans un certainnombre de meurtres de dirigeants indigènes locaux.Homicides illégauxDes militants et des journalistes ont cette annéeencore été tués pour des raisons politiques. LesÉtats-Unis ont annoncé en novembre qu’ils allaientsuspendre une partie de l’aide militaire accordée auxPhilippines, tant que le pays n’aurait pas pris demesures pour lutter contre le phénomène desexécutions extrajudiciaires.n Rodel Estrellado, membre du parti de gauche BayanMuna, a été enlevé en février près de son domicile,dans la province d’Albay, par des hommes affirmantappartenir à l’Agence philippine de lutte contre lesstupéfiants. Sa famille a retrouvé son corps au bout dedeux jours de recherche, dans une chambre funéraireoù il avait été enregistré sous un faux nom. Plusieursheures avant l‘enlèvement, l’armée avait diffusé un<strong>com</strong>muniqué indiquant qu’une personne portant cenom avait été tuée dans une autre province, lors d’unaccrochage avec des <strong>com</strong>battants armés. Les forcesarmées ont confirmé en mai que neuf militaires, dontdeux officiers, avaient été inculpés du meurtre deRodel Estrellado.n Au moins trois journalistes ont été tués cette année,dont Gerardo Ortega au mois de janvier. Ce dernier, quitravaillait pour une radio de Palawan, s’était opposé àdes opérations d’extraction minière dans cette île. Lapolice a arrêté un tireur suspect. L’arme aurait étéfournie par un ancien collaborateur du gouverneur dela province, Joel Reyes, que Gerardo Ortega avaitaccusé de corruption. En juin, le ministère de la Justicea abandonné les poursuites pour homicide volontaireengagées contre ce gouverneur.n Deux ans après le massacre de Maguindanao, aucours duquel 57 personnes qui faisaient partie d’unecaravane électorale avaient été tuées par un groupearmé sur l’île de Mindanao, les procès des auteursprésumés de la tuerie étaient toujours en cours. Lapolice avait arrêté au moins 93 suspects, dontd’anciens responsables locaux des pouvoirs publics,mais aucune condamnation n’avait encore étéprononcée à la fin de l’année.Disparitions forcéesDes centaines de cas de disparition forcée n’avaienttoujours pas été élucidés. Selon des chiffres diffusésen août par l’organisation des Familles des victimesde disparitions forcées (FIND), le nombre moyen dedisparitions forcées par an n’avait guère changédepuis le renversement de Ferdinand Marcos, en1986. Il y avait eu 875 cas répertoriés pendant les21 ans de ce dernier au pouvoir, contre 945 au coursdes 25 années qui ont suivi.n En juillet, la Cour suprême a donné l’ordre aux forcesarmées de présenter devant elle Jonas Burgos, unmilitant enlevé en 2007 dans un centre <strong>com</strong>mercial deManille et emmené dans une voiture qui avait étéauparavant confisquée par l’armée. Dans son rapport àla Cour, la Commission des droits humainsre<strong>com</strong>mandait l’ouverture de poursuites pénalescontre un <strong>com</strong>mandant de l’armée mis en cause par untémoin. Le gouvernement n’ayant pas engagé depoursuites contre cet officier, la mère de Jonas Burgosa intenté une action au pénal en juin.n Le Sénat a adopté en juillet une loi qui pourrait fairedate en matière de pénalisation de la pratique de ladisparition forcée. À la fin de l’année, ce texte, soumisau Parlement dès 1995, était toujours en attente d’unedécision de la Chambre des représentants.264 Amnesty International - Rapport 2012

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