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Sles soins indispensables à une grossesse et unaccouchement sans danger. La qualité des soins étaitbien souvent médiocre et de nombreuses femmescontinuaient de payer des médicaments de base,malgré la politique de gratuité. De ce fait, denombreuses femmes et jeunes filles vivant dans lapauvreté n’ont eu, cette année encore, qu’un accèslimité, voire inexistant, aux soins essentiels lors deleur grossesse et de leur accouchement. Le systèmede santé péchait notamment par l’absence demécanismes efficaces de suivi et d’obligation derendre des <strong>com</strong>ptes. Les services de santé maternelleétaient de qualité particulièrement mauvaise dans leszones rurales.Police et forces de sécuritéLes conditions étaient généralement déplorables dansles cellules des postes de police ; les détentionsillégales sans inculpation et durant de longuespériodes étaient par ailleurs monnaie courante. Lesenquêtes menées sur les violences sexuelles ou liéesau genre étaient bien souvent inadaptées.n En juin, neuf personnes – dont quatre souffrant d’unhandicap et deux garçons âgés de 15 et 16 ans – ontété retenues durant 17 jours au poste de police de Kissià la suite d’un litige foncier dans la ville de Grafton. Ellesont été remises en liberté sans inculpation.Conditions carcéralesPlusieurs prisons étaient dans une situation de gravesurpopulation. Dans la plupart, les conditionssanitaires étaient extrêmement mauvaises et desseaux étaient utilisés en guise de toilettes.Le pays <strong>com</strong>ptait trois centres de détention pourmineurs – deux à Freetown et un à Bo. Dans lesautres régions du pays, les enfants étaientrégulièrement détenus avec des adultes dans lespostes de police et les prisons. La police relevaitfréquemment l’âge des mineurs avant de lestransférer en prison.Seule la prison de Pademba Road disposait d’unhôpital – les détenus étaient toutefois souvent obligésde payer pour se faire soigner.Violences faites aux femmes et aux fillesLa violence domestique, le viol et les autres formesde violence sexuelle étaient monnaie courante.Dans les rares cas où ces affaires étaient signaléesaux autorités, les enquêtes étaient généralementinsuffisantes et les poursuites judiciairesexceptionnelles. Les structures médicales faisaientsouvent payer aux victimes de violences sexuelles lesrapports d’expertise qu’elles établissaient. Or cesdocuments étaient quasiment indispensables pourengager des poursuites. Du fait de la réprobationsociale dont souffraient les victimes, du coût et ducaractère intimidant des procédures judiciaires, ainsique de l’ingérence des proches et des chefstraditionnels, des arrangements étaient souventconclus en marge des tribunaux. Les unités desoutien aux familles, qui avaient pour missiond’enquêter sur les violences sexuelles et liées augenre, ne disposaient pas du personnel ni desmoyens suffisants pour s’acquitter correctement deleur tâche.Les pratiques traditionnelles nocives etdiscriminatoires se poursuivaient, telles que lesmutilations génitales féminines (MGF) et les mariagesforcés ou précoces. Le nombre de jeunes filles demoins de 18 ans subissant des mutilations génitalesavait toutefois diminué. Certains défenseurs des droitshumains ont été la cible de manœuvres deharcèlement et de menaces en raison de leur travailsur les MGF, qui ne sont pas considéréesspécifiquement <strong>com</strong>me une infraction pénale par ledroit national.Les autorités n’ont pas adopté de véritablesmesures pour <strong>com</strong>bler les lacunes juridiques des troislois sur le genre et de la Loi de 2007 relative auxdroits de l’enfant, ce qui <strong>com</strong>promettait la protectioneffective des droits des femmes et des enfants. Bienque les ONG aient sensibilisé l’opinion publique à cestextes, leur mise en œuvre demeurait médiocre à lafin de l’année.Aucune mesure n’a été prise pour modifierl’Article 27(4)(d) de la Constitution, qui autorise lesdiscriminations en matière d’adoption, de mariage, dedivorce, d’inhumation ou d’héritage.Violences politiquesLes tensions politiques entre les sympathisants desdeux principaux partis politiques, le Parti du peuplede Sierra Leone (SLPP) et le Congrès du peuple réuni(APC), se sont accrues à l’approche des électionsde 2012.Les conclusions et re<strong>com</strong>mandations du grouped’étude indépendant Shears Moses, mis en place enavril 2009 pour enquêter sur les violences politiquessurvenues en mars 2009, n’avaient pas été renduespubliques à la fin de l’année.306 Amnesty International - Rapport 2012

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