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Les résultats provisoires publiés par la <strong>com</strong>missionélectorale indépendante ont été confirmés par laCour constitutionnelle en février.Une grande partie du territoire centrafricain setrouvait en dehors du contrôle du gouvernement. Aumoins 200 000 personnes ont été contraintes de fuirde chez elles en raison d’attaques et étaientdéplacées à l’intérieur du pays. On <strong>com</strong>ptait quelque200 000 réfugiés dans les États voisins.Le nord-ouest du pays était sous la coupe del’Armée populaire pour la restauration de ladémocratie (APRD), un groupe armé qui avait signéun accord de paix avec le gouvernement. Lesattaques de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA)se sont multipliées et intensifiées dans le sud-est etl’est du pays.À la mi-juillet, des membres de l’Union des forcesdémocratiques pour le rassemblement (UFDR) ontattaqué et occupé la ville de Sam Ouandja, dans lenord-est du pays. Ce groupe armé basé dans lapréfecture de la Haute Kotto a déclaré qu’il n’avaitfait que répondre aux attaques menées contre lui parla Convention des patriotes pour la justice et la paix(CPJP). Plusieurs centaines de personnes ont étédéplacées par les <strong>com</strong>bats entre ces deux groupesarmés en septembre.Entre juin et août, trois factions de la CPJP ontsigné des accords de paix avec le gouvernement,sans toutefois que leurs <strong>com</strong>battants soientdésarmés.Maintien de la paixLe président des États-Unis, Barack Obama, aannoncé en octobre qu’il avait envoyé une centained’hommes en Afrique centrale, notamment enRépublique centrafricaine, dans le cadre d’unemission d’aide et de conseil aux forcesgouvernementales <strong>com</strong>battant la LRA.Quelque 200 soldats français étaient toujoursstationnés dans le pays pour participer à larestructuration et à l’entraînement des forcesrégulières.Sous l’égide de la Communauté économique desÉtats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Mission deconsolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) aété déployée en février à Ndélé, dans le nord-est dupays. Les soldats de la MICOPAX étaient originairesdu Cameroun, du Gabon, de la République duCongo, de la République démocratique du Congo etdu Tchad.Plusieurs milliers de militaires ougandais restaientdéployés dans l’est du pays. En août, un tribunalmilitaire ougandais a condamné à mort un soldatougandais pour le meurtre d’un civil à Obo.Désarmement, démobilisation etréinsertionEn janvier, le président Bozizé a nommé sixdirigeants de différents groupes armés pour leconseiller sur le désarmement, la démobilisation etla réinsertion. On ne savait pas toutefois s’ils avaientaccepté le poste qui leur avait été offert. À la fin dumois de juillet, le ministre chargé du désarmement,de la démobilisation et de la réinsertion a déclaréque la démobilisation des membres de l’APRD étaiten cours dans la préfecture de l’Ouham Pendé. Ilaurait ajouté qu’une opération similaire allait bientôtdémarrer dans le nord-est du pays. Des factions dela CPJP ont signé des accords de paix avec legouvernement au cours de l’année.Justice internationaleLe procès de Jean-Pierre Bemba, ancien viceprésidentde la République démocratique du Congo,s’est poursuivi devant la Cour pénale internationale(CPI) à La Haye. Accusé d’avoir dirigé des milicesayant perpétré des homicides et des viols parmi lapopulation civile en République centrafricaine en2002 et 2003, il devait répondre de deux chefsd’accusation pour crimes contre l’humanité et de troisautres pour crimes de guerre.Aucun autre représentant de l’État ou dirigeantd’un groupe armé ayant pu <strong>com</strong>mettre des crimes deguerre et des crimes contre l’humanité dans le paysn’a fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI ni n’a étépoursuivi par l’appareil judiciaire national.Exactions perpétrées par des groupesarmésDes groupes armés ont perpétré en toute impunitédes exactions à l’encontre de la population civiledans une grande partie des zones en proie auconflit. Des civils ont été tués et blessés, desfemmes et des jeunes filles violées, et desmaisons, des réserves de nourriture et des<strong>com</strong>merces pillés et détruits. En raison du niveauélevé d’insécurité, il était très difficile pour lesorganisations humanitaires et de défense des droitshumains de recueillir des informations sur cesexactions.RAmnesty International - Rapport 2012271

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