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Acourtes périodes ou frappés par des policiers ou desmembres présumés des Services de renseignementet de sûreté de l’État, et ont vu leur matériel confisquéou détruit pendant qu’ils couvraient desmanifestations antigouvernementales. Deuxjournalistes accusés de diffamation ont étécondamnés à une peine d’emprisonnement.n En mars, Armando Chicoca, contributeur pour laradio Voice of America, a été déclaré coupable dediffamation et condamné à un an d’emprisonnementpour avoir écrit deux articles au sujet d’allégations deharcèlement sexuel et de corruption concernant leprésident du tribunal de la province de Namibe.Armando Chicoca a été mis en liberté sous caution enavril, en attendant qu’il soit statué sur son appel.n En octobre, William Tonet, directeur et propriétairedu journal Folha 8, a été déclaré coupable dediffamation envers trois généraux de l’armée en 2007.Il a été condamné à une peine d’un and’emprisonnement assortie d’un sursis de deux ans età une amende de 10 millions de kwanzas (plus de100 000 dollars des États-Unis). Il s’est pourvu enappel, mais aucune décision n’avait été prise à la fin del’année.Liberté de réunionLa liberté de réunion a été restreinte partout dans lepays. Utilisant dans certains cas des chiens et desarmes à feu, la police a parfois recouru à une forceexcessive pour réprimer des manifestations ; elle aarrêté arbitrairement des manifestants et desjournalistes. Certains ont été relâchés au bout dequelques heures ou de quelques jours sans avoir étéinculpés ; des dizaines d’autres ont été jugés pourdésobéissance et résistance à l’autorité.n Lors d’une manifestation en mars, arguant qu’elleagissait à titre préventif pour « empêcher desconséquences incalculables », la police a interpellétrois journalistes et 20 manifestants. Ils ont été libérésquelques heures plus tard, sans avoir été inculpés. Desarrestations ont eu lieu lors d’autres manifestations, enmai, septembre et octobre. Le 9 septembre, la police autilisé des chiens pour disperser plusieurs centaines depersonnes qui s’étaient rassemblées devant un tribunaloù 21 prévenus étaient jugés à la suite d’unemanifestation tenue six jours plus tôt. Vingt-septpersonnes ont alors été arrêtées et inculpéesd’agression contre les forces de sécurité. Le19 septembre, un tribunal a classé l’affaire faute depreuves. Cependant, le 12 septembre, 18 des21 prévenus ont été reconnus coupables dedésobéissance, de résistance et de coups et blessures.Ce jugement a été infirmé par la Cour suprême le14 octobre et ils ont tous été remis en liberté.Prisonniers d’opinion et prisonniersd’opinion présumésBien que la loi aux termes de laquelle ils avaient étéinculpés ait été abrogée en décembre 2010,33 membres de la Commission sur le manifestejuridique et sociologique du protectorat des Lundas-Tchokwés sont restés en détention provisoire jusqu’enmars. La Cour suprême a alors ordonné leur remiseen liberté. Ils n’ont pas été indemnisés pour leurdétention illégale.Arrêtés et placés en détention en octobre 2010,deux autres membres de la Commission, MárioMuamuene et Domingos Capenda, ont étécondamnés en mars à un an d’emprisonnement pourrébellion. Ils n’ont pas été libérés à l’expiration de leurpeine, en octobre. Avec cinq autres prisonniers(Sérgio Augusto, Sebastião Lumani, José Muteba,António Malendeca et Domingos Henrique Samujaia),ils ont observé une grève de la faim en mai, puis uneautre en octobre, pour protester contre leur maintienen détention et leurs conditions d’incarcérationdifficiles.Droits des migrantsLe Comité international pour le développement despeuples a recensé au moins 55 000 expulsions deressortissants de la République démocratique duCongo (RDC) cette année. Au moins 6 000 d’entreeux ont déclaré avoir subi des violences sexuelles.Personne n’a été amené à rendre des <strong>com</strong>ptes pourles atteintes aux droits humains <strong>com</strong>mises les annéesprécédentes lors des expulsions de migrantscongolais d’Angola. À la suite d’une visite dans lepays en mars, la représentante spéciale chargée de lalutte contre les violences sexuelles dans les conflitsarmés a fait part de ses préoccupations quant auxallégations persistantes de violences sexuellesperpétrées par les forces armées contre des migrantscongolais lors des expulsions. Le ministre angolaisdes Affaires étrangères a nié ces allégations. Ennovembre, la représentante spéciale a demandé auxgouvernements d’Angola et de RDC d’enquêter à cesujet et de traduire en justice les responsablesprésumés de ces agissements. En décembre, leministre des Affaires étrangères a déclaré que le18 Amnesty International - Rapport 2012

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