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dommages et intérêts au président Correa pourdiffamation ; les quatre hommes ont en outre étécondamnés à trois ans d’emprisonnement. Le chef del’État avait porté plainte contre eux en mars, un moisaprès la publication d’un article où il était qualifié de« dictateur » et qui laissait entendre qu’il étaitsusceptible de faire l’objet de poursuites pénales à lasuite des troubles de septembre 2010. Les forcesarmées avaient alors porté secours au président, quis’était réfugié dans un hôpital de Quito pour échapper àdes policiers qui protestaient contre les projets debaisse de leur traitement et de suppression de certainsde leurs avantages. L’appel interjeté contre la peineinfligée aux trois dirigeants et au chroniqueur dujournal était en instance devant la Cour nationale dejustice à la fin de l’année.ÉRYTHRÉEÉTAT D’ÉRYTHRÉEChef de l’État et du gouvernement : Issayas AfeworkiPeine de mort :abolie en pratiquePopulation :5,4 millionsEspérance de vie :61,6 ansMortalité des moins de cinq ans : 55,2 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 66,6 %Des restrictions sévères pesaient sur la libertéd’expression et d’association. Les partisd’opposition étaient interdits, tout <strong>com</strong>me lesmédias indépendants, les organisations de lasociété civile et les groupes religieux nonenregistrés. La conscription militaire étaitobligatoire et se prolongeait souvent pour une duréeindéterminée. Plusieurs milliers de prisonniersd’opinion et de prisonniers politiques étaienttoujours victimes de détention arbitraire. Le recoursà la torture, entre autres formes de mauvaistraitements, était fréquent. Les conditions dedétention étaient déplorables. De nombreuxÉrythréens ont fui leur pays cette année encore.ContexteLa région a été frappée par une grave sécheresse, quia laissé plus de 10 millions de personnes dans lebesoin d’une aide urgente. Le gouvernementérythréen refusait de reconnaître que son payssouffrait de la sécheresse et de pénurie alimentaire. Ila refusé l’accès au territoire à des organisationshumanitaires et des agences de secours des Nationsunies.En novembre, les autorités ont informé ladélégation de l’Union européenne (UE) présente dansla capitale, Asmara, qu’elles allaient mettre un termeà tous les programmes de développement de l’UE encours dans le pays.D’après un rapport du Groupe de contrôle del’ONU sur la Somalie et l’Érythrée présenté en juillet,l’Érythrée a participé à la planification d’un attentat àla bombe qui devait être <strong>com</strong>mis lors du sommet del’Union africaine (UA) tenu en Éthiopie en janvier.En décembre, le Conseil de sécurité des Nationsunies a renforcé ses sanctions contre l’Érythrée parceque le pays avait continué de fournir un soutien– financier, en matière d’entraînement et autre – àdes groupes d’opposition armés, notammentAl Shabab ; parce qu’il n’avait pas résolu le différendfrontalier avec Djibouti ; et parce qu’il avait planifié unsabotage du sommet de l’UA. Le Conseil de sécurité ademandé à l’Érythrée de cesser de chercher àdéstabiliser des États, d’en finir avec la « taxe de ladiaspora » imposée aux Érythréens vivant à l’étrangerpour financer la déstabilisation de la région, et de neplus recourir à des menaces de violence et à d’autresmoyens illicites pour percevoir cette taxe. Il aégalement exhorté à la transparence concernantl’utilisation des fonds provenant des activités minièreset a demandé que tous les États fassent preuve devigilance dans leurs relations <strong>com</strong>merciales avecl’Érythrée, de façon à ce que les recettes du pays nesoient pas utilisées pour violer des résolutions duConseil de sécurité.n Deux prisonniers de guerre djiboutiens se sontévadés et ont fui l’Érythrée. Le gouvernement d’Asmaraniait toutefois détenir encore de tels prisonniers depuisles affrontements de 2008 entre les deux pays. Endécembre, les Nations unies ont demandé à l’Érythréede fournir des informations sur tout éventuel<strong>com</strong>battant djiboutien détenu en tant que prisonnier deguerre.Prisonniers d’opinion et prisonnierspolitiquesLe pays <strong>com</strong>ptait plusieurs milliers de prisonniersd’opinion, au nombre desquels figuraient desmilitants politiques, des journalistes, les pratiquantsde certaines religions et des jeunes gens qui s’étaientEAmnesty International - Rapport 2012105

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