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par le Nigeria à la suite d’une décision rendue en2002 par la Cour internationale de justice. Au coursd’une attaque en février, deux soldats camerounaisont été tués et au moins 13 civils enlevés.Accusations de corruptionPlusieurs dizaines d’anciens responsablesgouvernementaux accusés de corruption setrouvaient toujours en détention. Nombre d’entre euxattendaient de passer en jugement ou purgeaient unepeine de prison. Le procès de Titus Edzoa et ThierryAtangana, engagé à la suite de nouvelles accusationsde corruption, était toujours en cours à la fin del’année ; les deux accusés avaient quasiment fini depurger leur peine de 15 ans de réclusion prononcéeen 1997 à l’issue d’un procès inique.ImpunitéDes membres des forces de sécurité ayant <strong>com</strong>misou ordonné de graves violations des droits humains,dont des homicides illégaux, au cours demanifestations et d’émeutes survenues en février2008, jouissaient toujours de l’impunité. L’appareiljudiciaire n’a pas ouvert d’enquête sur ces violationsni traduit les responsables présumés en justice.Liberté d’expressionPlusieurs journalistes et détracteurs du gouvernementont été arrêtés et placés en détention ; certains ontété libérés au cours de l’année.n Bertrand Zepherin Teyou, un écrivain arrêté ennovembre 2010 au moment du lancement de son livreau sujet de l’épouse du président, a été remis en libertéle 29 avril. Il avait été déclaré coupable d’« outrage àpersonnalité » par le tribunal de première instance deDouala et condamné à une peine d’amende de2 030 150 francs CFA (environ 4 425 dollars des États-Unis) ou de deux ans d’emprisonnement.n Des défenseurs des droits humains et des avocatsréclamaient toujours la remise en liberté de l’ancienmaire Paul Eric Kingué, qui purgeait une peine deprison en rapport avec les émeutes de février 2008,expliquant qu’il avait été pris pour cible pour avoirdénoncé des violences <strong>com</strong>mises par les forcesgouvernementales. Paul Eric Kingué était par ailleursen cours de jugement pour des accusations decorruption.n Pierre Roger Lambo Sandjo, un musicien, a purgé sapeine de trois ans de prison et a recouvré la liberté enavril sans avoir eu à s’acquitter de l’amende de330 millions de francs CFA à laquelle il avait étécondamné en 2008. Des défenseurs des droitsfondamentaux estimaient qu’il avait été placé endétention en raison d’une de ses chansons, quicritiquait la modification de la Constitution autorisant leprésident sortant à briguer un nouveau mandat.n Reinnier Kazé, correspondant de l’Agence FrancePresse, a été arrêté le 23 février par des gendarmesalors qu’il couvrait une manifestation de l’opposition àDouala. Des fonctionnaires ont effacé desenregistrements sur son dictaphone avant de lerelâcher le lendemain.n En mai, la police a empêché la projection publiqued’un documentaire consacré aux atteintes aux droitshumains qui seraient perpétrées dans le cadre de laproduction <strong>com</strong>merciale de bananes. Le documentairerévélait, semble-t-il, que des petits producteurs debananes avaient été déplacés de leurs terres sansindemnisation et que les employés des plantationsétaient mal rémunérés.n Gueimé Djimé, membre de l’association OS-CivilDroits de l’homme, basée à Kousséri, dans la provincede l’Extrême-Nord, a été abattu dans son sommeil dansla nuit du 10 juin. Des membres de l’associationauraient reçu des menaces de mort anonymes liées àl’opposition de celle-ci à la nomination de deuxresponsables locaux. Quatre hommes soupçonnés del’assassinat de Gueimé Djimé ont été arrêtés mais à lafin de l’année aucun d’entre eux n’avait été traduit enjustice.Liberté d’association et de réunionDes groupes politiques ou de défense des droitshumains se sont fréquemment vu refuser le droitd’organiser des activités ou manifestations pourtantpacifiques.n Au moins huit militants politiques, dont d’anciensmembres d’une association d’étudiants, ont été arrêtésen février par la Direction de la surveillance du territoire(DST), à Yaoundé. Ils s’étaient réunis pour préparerune manifestation à la mémoire des victimes desviolations des droits humains perpétrées lors desmanifestations de février 2008. Les militants ont étéplacés en détention et inculpés d’atteinte à la sûreté del’État, sans avoir été autorisés à consulter un avocat. Àla fin de l’année, ils avaient été remis en libertéprovisoire mais n’avaient pas encore été jugés.n En avril, la police de Douala a arrêté le militantpolitique Mboua Massock alors qu’il essayaitd’organiser un rassemblement pour protester contreCAmnesty International - Rapport 201265

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