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À la fin de l’année,d’énormes quantitésd’armes étaient encirculation dans lepays, et les milicesarmées qui menaientdes actions dereprésailles contre despartisans présumésdu colonel Kadhafireprésentaient unemenace persistantepour la sécuritépublique.protection des civils a ouvert la voie à des frappes aériennes de l’OTAN quiont fait basculer la situation en défaveur du colonel Kadhafi.À Bahreïn, où était basée la 5 e flotte américaine, et surtout en Syrie et auYémen, les manifestants avaient également un besoin urgent de protectioncontre la politique meurtrière de leurs dirigeants. La <strong>com</strong>munautéinternationale était toutefois nettement moins disposée à leur apporter sonsoutien. Alors que le Conseil de sécurité avait saisi la Cour pénale internationaledu cas de Mouammar Kadhafi, il n’a pris aucune mesure similairecontre le président syrien Bachar el Assad, malgré des preuves irréfutablesdes crimes contre l’humanité <strong>com</strong>mis par ses forces de sécurité.La Russie, la Chine et les gouvernements des puissances émergentesque sont le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud ont tous usé de leur influenceau Conseil de sécurité pour empêcher toute action efficace contre la Syrie,alors même que la <strong>com</strong>missaire aux droits de l’homme de l’ONU dénonçaitles crimes perpétrés par le régime de Bachar el Assad. L’Arabie saouditea également dénoncé les crimes du gouvernement syrien, tout enrefusant à son propre peuple le droit de manifester et après avoir envoyédes troupes à Bahreïn quelques heures seulement avant que les autoritésde ce pays ne lancent une répression sanglante, en mars. Globalement,la situation était sinistrement familière, les gouvernements de toutestendances politiques continuant d’agir de manière sélective et, quel quesoit leur discours, de subordonner les droits humains à leurs propres intérêtspolitiques.Le conflit et l’intolérance de la dissidenceLes soulèvements qui ont fait les gros titres des médias tout au long del’année 2011 ont occulté d’autres problèmes graves qui pouvaient avoirdes conséquences désastreuses pour les droits humains au Moyen-Orient,en Afrique du Nord et au-delà.Israël a maintenu le blocus de la bande de Gaza, prolongeant la crisehumanitaire à laquelle ce territoire était confronté. Il a aussi poursuivi demanière agressive l’expansion des colonies en Cisjordanie sur des terrespalestiniennes occupées depuis 1967. Malgré un accord de réconciliationsigné en mai, les deux principales organisations politiques palestiniennes,le Fatah et le Hamas, restaient divisées et chacune a pris pour cible lespartisans de l’autre, tandis que les forces israéliennes et les groupes arméspalestiniens menaient tour à tour des attaques de représailles à Gaza.Cette triste situation qui n’était que trop familière a cette année encorepesé très lourd sur la vie de nombreuses personnes.Le gouvernement iranien, de plus en plus isolé sur la scène internationale,ne tolérait aucune dissidence dans le pays ; les défenseurs des droitshumains, en particulier ceux qui militaient en faveur des droits des femmeset de ceux des minorités, étaient au nombre des victimes de persécutions.La peine de mort a été largement appliquée, officiellement pour punirdes criminels mais aussi pour intimider la population. Au niveau mondial,seule la Chine a procédé à un plus grand nombre d’exécutions que l’Iran.Ailleurs dans la région, on ignorait les conséquences qu’aurait en termesde sécurité le retrait de toutes les forces américaines d’Irak après huit ansde conflit. La question de l’autodétermination de la population du SaharaLXVI Amnesty International - Rapport 2012

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