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son suppléant, Laurent Kasper-Ansermet, a étédifféré, le gouvernement cambodgien n’ayant pasdonné son accord pour sa nomination.n Le procès de Nuon Chea, Ieng Sary et KhieuSamphan a débuté en novembre. Âgés de 79 à 85 ans,les trois hommes étaient accusés d’avoir exercé desresponsabilités de premier plan au sein du régimekhmer rouge et étaient poursuivis dans le cadre del’affaire 002. Ils étaient inculpés de crimes de guerre,de crimes contre l’humanité et de génocide. Estimantque la santé de Ieng Thirith, 79 ans, égalementinculpée dans cette affaire, ne lui permettait pasd’assister à son procès, la Chambre de premièreinstance a décidé de surseoir aux poursuites engagéescontre elle et a ordonné sa remise en liberté. LaChambre de la Cour suprême a annulé cette décisionen décembre et ordonné le maintien en détention del’accusée dans un hôpital ou dans un autre lieuapproprié, dans l’attente d’un examen médical et d’unenouvelle évaluation de son aptitude à <strong>com</strong>paraître.Défenseurs des droits humainsCette année encore, des syndicalistes, des militantsdes droits à la terre ou au logement, des employésd’ONG et d’autres défenseurs des droits humains ontfait l’objet de menaces, d’actes de harcèlement,d’agressions ou de poursuites judiciaires de la partdes autorités, qui cherchaient ainsi à les empêcherd’exercer des activités légitimes et non violentes. Desgrèves et des manifestations de travailleurs et demilitants syndicaux ont été réprimées avec une forceexcessive et injustifiée. Autour du lac Boeung Kak, lesfemmes étaient en première ligne du mouvement derésistance aux expulsions. À plusieurs reprises, desfemmes ont été blessées quand les forces de sécuritésont violemment intervenues à l’occasion demanifestations pourtant pacifiques.n Kong Chantha, Bo Chhorvy, Heng Mom et Tep Vannyont été arrêtées en novembre et inculpées d’« entrave àl’action d’agents de l’État » et d’« outrage » après avoirpris part à une manifestation non violente sur les rivesdu lac Boeung Kak. Elles ont été libérées sous contrôlejudiciaire et encouraient une lourde peine d’amende etjusqu’à un an d’emprisonnement.n Les menaces verbales et écrites ainsi que les actesde harcèlement physique se sont multipliés contre lemoine bouddhiste et défenseur des droits humainsLoun Savath, qui a soutenu des <strong>com</strong>munautésmenacées de perdre leurs terres ou leurs maisons ets’est publiquement exprimé en leur faveur. Les autoritésreligieuses de Phnom Penh lui ont interdit en avril deséjourner dans les monastères de la capitale. Cetteinterdiction a ensuite été étendue à l’ensemble du pays.n Le syndicaliste Sous Chantha a été déclaré coupableen juin de distribution de stupéfiants. Il a été condamnéà 10 mois d’emprisonnement, dont deux avec sursis.Comme il avait déjà passé neuf mois en détentionprovisoire, il a été remis en liberté. Les chargesretenues contre lui étaient apparemment sansfondement et visaient uniquement à le dissuader,<strong>com</strong>me d’autres dirigeants syndicaux, de continuer àrevendiquer le respect des droits des travailleurs.Liberté d’expression, d’association et deréunionFace à la mobilisation croissante des <strong>com</strong>munautéslocales et des militants, qui ont multiplié les réunionset les manifestations sur des thèmes liés aux droitsfondamentaux, les autorités ont cherché à empêcherles rassemblements et à limiter les mouvements deprotestation. Des ONG de défense des droits humainsqui dénonçaient l’impact d’un chantierd’infrastructures ferroviaires sur les riverains,contraints de déménager, ont fait l’objet de menaces.Fait sans précédent, une ONG locale, SamakhumTeang Tnaut, a même été officiellement suspendue.n Des représentants du peuple Kuy, qui vit à la lisièrede la forêt de Prey Lang, ont manifesté à plusieursreprises cette année pour dénoncer la destruction deleurs terres ancestrales et les restrictions lesempêchant d’accéder librement à la forêt, du fait deconcessions d’exploitation accordées à des sociétésagroindustrielles ou minières. Au mois d’août, environ300 personnes appartenant presque toutes à cettepopulation indigène se sont rendues à Phnom Penh.Plus d’une centaine d’entre elles ont été arrêtées etbrièvement détenues, sans inculpation, pour avoirdistribué des tracts sur la situation dans la région dePrey Lang, la police ayant estimé que cela pouvait« troubler l’ordre social ».n En septembre, des policiers armés ont empêchédeux ONG locales, le Centre cambodgien pour lesdroits de l’homme et le Groupe de protection desressources naturelles, de tenir des réunions deformation privées dans le district de Sandan (provincede Kompong Thom). Les réunions sur les droitshumains devant avoir lieu à l’avenir dans la provinceont été soumises à certaines conditions.n Sam Chankea, employé de l’Association pour lesdroits de l’homme et le développement au CambodgeCAmnesty International - Rapport 201263

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