13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Edérobés à l’appel sous les drapeaux. Aucun d’euxn’avait été inculpé ni jugé pour une infractionquelconque. Les familles de la plupart des prisonniersignoraient tout de leur sort et de l’endroit où ils setrouvaient.n Le gouvernement a refusé de confirmer lesinformations selon lesquelles neuf des 11 personnalitéspolitiques appartenant au « Groupe des 15 » etdétenues arbitrairement depuis 2001 seraient mortesen détention au cours des dernières années.n Selon des informations recueillies en octobre, DawitIsaak, l’un des 10 journalistes indépendants détenusdepuis 2001, pourrait être mort en détention. Il ne setrouvait plus en effet dans la prison où il était incarcéré.Les autorités n’ont pas confirmé ces éléments.n Senay Kifleyesus, un homme d’affaires, a été arrêtéen octobre. L’interpellation ferait suite à un télégrammerendu public par Wikileaks dans lequel il était cité<strong>com</strong>me l’auteur de critiques formulées à l’encontre duchef de l’État.Liberté de religion et de convictionSeuls les fidèles des confessions autorisées par lesautorités, à savoir l’Église orthodoxe érythréenne,l’Église catholique, l’Église luthérienne et l’islam,étaient autorisés à pratiquer leur foi. Des membres degroupes religieux interdits ont, cette année encore,été arrêtés, détenus arbitrairement et maltraités.On estimait que plus de 3 000 chrétiens pratiquantun culte non approuvé par l’État – dont 51 témoins deJéhovah – étaient détenus arbitrairement.n Parce qu’ils avaient refusé l’appel sous les drapeauxpour des raisons de conscience, les témoins deJéhovah Paulos Eyassu, Isaac Mogos et NegedeTeklemariam étaient détenus sans inculpation depuis1994 dans le camp militaire de Sawa.n En mai, 64 chrétiens auraient été arrêtés dans unvillage près d’Asmara. Six ont été libérés mais les58 autres étaient toujours détenus de façon arbitraire.D’après des informations reçues en juin, plus de26 étudiants soupçonnés de pratiquer un culte nonautorisé ont été arrêtés et placés en détention dans unlieu secret. On croyait savoir que la plupart avaient étéconduits dans la prison de Me’eter, où étaientrégulièrement détenus des membres de groupesreligieux interdits.n En novembre, l’évangéliste Mussie Eyob a étérenvoyé en Érythrée après avoir été arrêté pourprosélytisme en Arabie saoudite. On croyait savoir qu’ilétait détenu au secret.n Misghina Gebretinsae, un témoin de Jéhovah, estmort en juillet dans la prison de Me’eter, où il étaitdétenu sans inculpation depuis juillet 2008.n Des informations recueillies en octobre ont fait étatde la mort en détention de trois chrétiens. Deuxfemmes, Terhase Gebremichel Andu et FerewineGenzabu Kifly, seraient mortes au camp militaired’Adersete, dans l’ouest de l’Érythrée, en raison de ladureté des conditions de détention et des mauvaistraitements subis. Elles étaient détenues depuis 2009après avoir été arrêtées au cours d’un rassemblementde prière organisé chez un particulier. AngesomTeklom Habtemichel serait mort des suites depaludisme au camp militaire d’Adi Nefase, à Assab, oùil était détenu arbitrairement depuis deux ans. On luiaurait refusé les soins médicaux que nécessitait sonétat.Conscription militaireLe service national était obligatoire pour tous leshommes et les femmes à partir de l’âge de 18 ans.Tous les lycéens devaient effectuer leur dernièreannée d’études secondaires au camp d’entraînementmilitaire de Sawa ; des enfants âgés de 15 ansseulement auraient été pris dans des rafles etconduits à Sawa.La période initiale du service militaire (18 mois) seprolongeait souvent pour une durée indéterminée.Les conscrits ne percevaient que de faibles soldes,qui ne leur permettaient pas de répondre aux besoinsélémentaires de leur famille. Ceux qui se dérobaient àl’appel ou désertaient risquaient la torture et ladétention sans jugement.Le service obligatoire s’ac<strong>com</strong>pagnait souvent detravaux forcés pour des chantiers publics– construction de routes, notamment – ou de tâchespour des entreprises appartenant à l’armée ou auxélites du parti au pouvoir et dirigées par celles-ci. Lessociétés internationales d’extraction minière qui soustraitaientcertaines activités à ces entreprises étaientainsi susceptibles de recourir à de la main-d’œuvrecontrainte.Torture et autres mauvais traitementsLes conditions de détention étaient déplorables et,dans de nombreux cas, s’apparentaient à une formede traitement cruel, inhumain ou dégradant. Ungrand nombre de prisonniers étaient enfermés dansdes cellules souterraines ou des conteneursmétalliques, souvent installés en plein désert, où106 Amnesty International - Rapport 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!