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accorder un plus grand poids dans le gouvernement du pays. En Arabiesaoudite et dans les autres pays riches en pétrole et en gaz naturel duGolfe arabo-persique, les dirigeants ont utilisé leurs réserves financièrespour tenter de répondre aux revendications sociales et pour s’assurer queleurs peuples se tiendraient tranquilles.Les soulèvementsLe début de l’année a été marqué par une grande effervescence enTunisie. Pendant quelque temps, le président Ben Ali a tenté de réprimerles manifestations de la même façon qu’il avait écrasé un mouvementde protestation dans la région de Gafsa en 2008 : en ayant recours à laforce brutale. En quelques semaines, environ 300 Tunisiens ont connuune mort violente, mais cette fois la détermination des protestataires n’apas faibli. Zine el Abidine Ben Ali a perdu son sang-froid le 14 janvier.Il est monté dans un avion avec d’autres membres de son clan et s’estenfui pour chercher refuge en Arabie saoudite. Il y avait de l’électricitédans l’air à ce moment-là, alors que les gouvernements et les peuples detoute la région prenaient pleinement conscience du fait que ce qui avaitjusqu’alors semblé presque impensable – le départ forcé d’un autocratequi avait dirigé le pays pendant plus de 20 ans – venait de se réaliser. Pourles autres gouvernements répressifs de la région, la chute brutale de Zineel Abidine Ben Ali a sonné l’alarme. Mais pour la multitude de gens quisuivaient le déroulement des événements sur Al Jazira et d’autres chaînesde télévision par satellite, le soulèvement tunisien a fait naître un nouvelespoir et le sentiment qu’ils pouvaient eux aussi parvenir à réaliser ce quele peuple tunisien avait ac<strong>com</strong>pli.Dans les 15 jours qui ont suivi, ce qui s’était passé en Tunisie s’estreproduit à plus grande échelle en Égypte. La place Tahrir, au Caire, estdevenue l’épicentre de la contestation et le principal champ de batailleoù les Égyptiens ont exprimé leurs exigences de changement. En seservant d’Internet, des réseaux sociaux et des téléphones mobiles pourorganiser et coordonner leurs activités, les manifestants ont réussi en 18jours la « révolution du 25 Janvier » et provoqué la chute du présidentHosni Moubarak, qui était resté au pouvoir pendant 30 ans sans interruption.Ils y sont parvenus malgré les casseurs recrutés par les autoritéset la répression très dure exercée par les forces de sécurité. Aumoins 840 personnes ont été tuées et plus de 6 000 autres blessées ;des milliers d’autres encore ont été arrêtées, battues ou torturées. HosniMoubarak a annoncé sa démission le 11 février et a été remplacé par leConseil suprême des forces armées (CSFA). Il s’est retiré dans sa villa àCharm el Cheikh, une station balnéaire au bord de la mer Rouge, et il setrouvait là-bas lorsqu’il a été cité à <strong>com</strong>paraître, en août, par un tribunaldu Caire : il était accusé de corruption et d’avoir ordonné l’homicide demanifestants.La chute d’Hosni Moubarak, qui s’est produite sous les projecteurs desmédias du monde entier, a encouragé les appels à des manifestations demasse dans de nombreuses villes de la région. À Bahreïn, à partir de février,des manifestants appartenant pour la plupart à la majorité chiite ont organisédes manifestations pacifiques et installé un camp de protestataires surRÉSUMÉSRÉGIONAUXMOYEN-ORIENT ETAFRIQUE DU NORDAmnesty International - Rapport 2012LXIII

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