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Ktémoignages concernant des violations présuméesdes droits humains, les conséquences de lacorruption généralisée, les injustices dans le domainefoncier ainsi que d’autres questions relevant de l’objetde sa mission. La Commission prévoyait d’achever sesaudiences à la fin de janvier 2012, puis de mener desaudiences thématiques en février et en mars. Lerapport final exposant les conclusions et lesre<strong>com</strong>mandations de la Commission devait êtreprésenté en mai 2012. Le manque de moyensfinanciers <strong>com</strong>promettait toutefois le travail de laCommission.Le tribunal désigné pour enquêter sur lesallégations relatives à la crédibilité du président de laCommission n’avait pas encore <strong>com</strong>mencé sestravaux fin 2011. Ce retard était lié au procès engagépar le président en personne et visant à empêcher letribunal d’enquêter sur sa <strong>com</strong>plicité présumée dansdes violations passées des droits humains qui sontl’objet du mandat de la Commission. Le président aété suspendu de ses fonctions tout au long del’année.Violences faites aux femmes et aux fillesDans ses observations finales, le Comité pourl’élimination de la discrimination à l’égard desfemmes [ONU] s’est dit « préoccupé par lapersistance de normes, pratiques et traditionsculturelles préjudiciables ainsi que d’attitudespatriarcales et de stéréotypes fortement enracinésconcernant les rôles, les responsabilités et l’identitédes femmes et des hommes dans toutes les sphèresde la vie ». Le Comité notait que ces stéréotypescontribuaient au maintien des discriminations àl’égard des femmes, ainsi qu’à la persistance desviolences faites aux femmes et des pratiquespréjudiciables, notamment les mutilations génitalesféminines, la polygamie, le versement d’une dot et lelévirat. Il s’est dit préoccupé par le fait qu’en dépit deces effets préjudiciables sur les femmes, legouvernement kenyan « n’a jusqu’ici pris aucunemesure durable et systématique visant à modifier ouéliminer les stéréotypes et valeurs culturelles néfasteset les pratiques dangereuses ».Droits en matière de logement –expulsions forcéesEn septembre, plus de 100 personnes sont mortes àla suite de l’explosion d’un oléoduc dans le quartierinformel de Sinai, dans la zone industrielle de Nairobi.L’incendie qui a suivi s’est rapidement propagé àtravers toute la zone, du fait de la forte concentrationde logements, de la mauvaise qualité des matériauxde construction et de l’absence de voies d’accès pourles services d’urgence.En octobre et en novembre, les autorités ontprocédé à des expulsions forcées de grande ampleurainsi qu’à des démolitions d’habitations dans au moinscinq zones d’habitation formelle et informelle deNairobi, pour la plupart situées aux abords del’aéroport international Jomo Kenyatta, de l’aéroportWilson et de la base aérienne de Moi. Les expulsionsont laissé sans abri des centaines de familles. D’aprèsles représentants de l’Autorité des aéroports du Kenya(KAA), ces expulsions étaient nécessaires afin derécupérer des terres pour la zone aéroportuaire etprévenir d’éventuelles catastrophes aériennes. Dans laplupart des cas, les habitants se sont plaints de ne pasavoir été informés suffisamment à l’avance, de ne pasavoir eu la possibilité de contester ces démolitions etde ne pas s’être vu offrir de solution de relogement.Plusieurs milliers d’habitants de Kyang’ombe, auxabords de l’aéroport international Jomo Kenyatta, ontété expulsés de leurs logements par la police et pard’autres personnes agissant sur instructions de la KAA.Les opérations ont eu lieu malgré une injonctiontemporaire (prononcée à la suite d’une requêtedéposée par un groupe d’habitants) ordonnant qu’ellessoient suspendues dans l’attente de l’issue d’uneaffaire judiciaire relative à la propriété des terrains.Dans au moins trois affaires distinctes examinéesau cours de l’année, la Haute Cour a conclu que ledroit à un logement convenable, inscrit àl’article 43(1) de la Constitution, incluait l’interdictionlégale des expulsions forcées. À la fin de l’année, legouvernement n’avait pas tenu son engagement, prisen 2006, de <strong>com</strong>muniquer des directives nationalesen matière d’expulsion.Personnes déplacéesD’après des chiffres officiels publiés en septembre, laplupart des personnes déplacées à la suite desviolences postélectorales de 2007-2008 avaientregagné leur foyer, avaient été intégrées au sein dedifférentes <strong>com</strong>munautés ou s’étaient réinstalléesdans d’autres régions du pays. Cependant,158 familles se trouvaient toujours dans des campsde transit pour personnes déplacées. D’après desONG locales, les chiffres officiels ne prenaient pas en<strong>com</strong>pte plusieurs centaines de familles déplacées qui184 Amnesty International - Rapport 2012

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