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Ide solidarité avec une adolescente de 16 ans quiavait accusé deux Roms de l’avoir violée. La jeune fillea reconnu par la suite avoir menti sur les faits deviolences qu’elle alléguait.RomsLes autorités de cinq régions étaient toujoursautorisées, au titre de l’« urgence nomades », àdéroger aux lois protégeant les droits humains,notamment à plusieurs dispositions de la loi relativeaux procédures administratives. Cette situationcontribuait à perpétuer les expulsions forcées deRoms, laissait impunis les auteurs de ces violationsdes droits humains et exacerbait les discriminations àl’encontre des Roms. En novembre, le Conseil d’Étata déclaré l’« urgence nomades » illégale.Un certain nombre d’opérations d’expulsion onttoutefois été signalées cette année encore dans desrégions où l’« urgence nomades » ne s’appliquait pas.n À Rome, les autorités ont continué d’appliquer le« plan nomades » élaboré dans la foulée du décret« urgence nomades », qui proposait la fermeture detous les campements illégaux et la réinstallation dequelque 6 000 Roms dans 13 campementsréaménagés ou nouvellement créés. Les autorités ontprocédé à des expulsions forcées de campementsroms tout au long de l’année, laissant à chaque fois despersonnes sans abri. Les expulsions se déroulaientsans préavis suffisant et en dehors des procéduresrégulières. Dans la plupart des cas, seuls les femmes etles jeunes enfants se voyaient proposer une solutiond’accueil, uniquement provisoire. D’après des ONGlocales, les conditions de vie et les infrastructures nerépondaient pas aux normes internationales en matièrede logement convenable.n Si la municipalité milanaise issue des élections demai n’a pas, <strong>com</strong>me l’équipe précédente, vanté dansles médias les expulsions de campements roms, lesévictions ne s’en sont pas moins poursuivies d’unefaçon non conforme aux normes en matière de droitshumains. En avril, les autorités de la ville ont déclaréque plus de 500 expulsions de camps illégaux avaienteu lieu depuis 2007. Comme à Rome, ces évictions nerespectaient pas les procédures administratives et lespersonnes touchées n’avaient pas accès à des voiesde recours efficaces ; aucune consultation véritablen’était menée ni aucun préavis notifié dans des délaisraisonnables. Seules des solutions d’accueilprovisoires ont été proposées, et uniquement auxfemmes ac<strong>com</strong>pagnées de jeunes enfants. Lesautorités ont <strong>com</strong>mencé à fermer plusieurscampements autorisés, dans certains cas dans lecadre de projets de construction en lien avecEXPO 2015, une exposition universelle se déroulanttous les cinq ans dans un pays différent. Les habitantsdes camps autorisés de la via Triboniano et de la viaBarzaghi ont été expulsés en l’espace de plusieursmois, sans se voir proposer une solution derelogement durable et adaptée. Ils n’ont pas étéconsultés au préalable sur d’éventuelles solutionsautres que l’expulsion ni sur les options deréinstallation.n De nouvelles dispositions entrées en vigueur en aoûtautorisaient l’expulsion d’Italie des citoyens de l’Unioneuropéenne (UE) qui ne satisfaisaient pas auxexigences établies par la directive de l’UE relative àliberté de circulation et n’obtempéraient pas à un ordrede quitter le territoire dans un certain délai. Il était àcraindre que ces dispositions soient appliquées demanière discriminatoire et ouvrent la voie à l’expulsionciblée de personnes appartenant à certaines minoritésethniques, en particulier les Roms.Droits des lesbiennes, des gays, des personnesbisexuelles et des transgenresLes autorités italiennes n’ont pas <strong>com</strong>blé les lacunesde la législation sanctionnant les crimes à caractèrehaineux. Par conséquent, les victimes d’infractionsfondées sur l’orientation sexuelle, l’identité de genreou l’expression de celle-ci ne bénéficiaient pas de lamême protection que les victimes d’infractions liées àd’autres formes de discrimination.n En juillet, le Parlement a rejeté un projet de loi relatifaux crimes homophobes et transphobes, faisant valoirqu’il serait in<strong>com</strong>patible avec la Constitution.Réfugiés, demandeurs d’asile etmigrantsÀ la fin de l’année, plus de 52 000 personnes étaientarrivées par mer d’Afrique du Nord, en particulier surl’île de Lampedusa – un chiffre beaucoup plus élevéque les années précédentes. Les autorités n’ont paspris les mesures appropriées pour faire face à lasituation, mettant en œuvre des dispositions qui sesont traduites par des violations des droitsfondamentaux des demandeurs d’asile, migrants etréfugiés. Expulsions collectives sommaires, violationsdu principe de non-refoulement et placements endétention illégaux ont fait partie de la réponse desautorités. L’application d’accords relatifs au contrôledes migrations signés avec plusieurs pays d’Afriquedu Nord, tels que la Libye, la Tunisie et l’Égypte, qui170 Amnesty International - Rapport 2012

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