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MYANMARRÉPUBLIQUE DE L’UNION DU MYANMARChef de l’État et du gouvernement : Than Shwe, remplacé parThein Sein le 30 marsPeine de mort :abolie en pratiquePopulation :48,3 millionsEspérance de vie :65,2 ansMortalité des moins de cinq ans : 71,2 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 92 %Le gouvernement a procédé à un certain nombre deréformes politiques et économiques limitées.Toutefois, les atteintes aux droits humains et lesviolations du droit international humanitaire se sontmultipliées cette année dans les zones habitées pardes minorités ethniques. Certaines de ces atteintesconstituaient de fait des crimes contre l’humanitéou des crimes de guerre. Les déplacements forcésont atteint le niveau le plus élevé de la décennie. Demême, selon les informations disponibles, celafaisait plusieurs années que le travail forcé n’avaitpas été aussi répandu. Les autorités ont maintenules restrictions qui pesaient sur la liberté de religionet de conviction, et les auteurs de violations desdroits humains jouissaient de la plus totaleimpunité. Malgré la libération d’au moins313 prisonniers politiques au cours de l’année, lesarrestations pour raisons politiques ont continué.Les personnes détenues étaient en outre soumises àdes mauvais traitements et vivaient dans desconditions déplorables.ContexteÉlu en novembre 2010, le Parlement du Myanmars’est réuni le 31 janvier. Il a désigné Thein Sein<strong>com</strong>me nouveau chef de l’État et chef dugouvernement formé le 30 mars, le premiergouvernement civil du pays depuis plusieursdécennies. Pour la première fois depuis 2003,l’opposante Aung San Suu Kyi a pu sortir de Yangon,en juillet et août. Elle a rencontré le ministre duTravail, Aung Gyi, à quatre reprises cette année et aeu une entrevue avec le président Thein Sein en août.Au début de ce même mois d’août, le gouvernementa mis en chantier une série de réformes politiques etéconomiques de portée limitée. Ainsi, les autorités ontlibéré au moins 313 prisonniers politiques,légèrement assoupli la censure qui pesait sur lapresse, amélioré la législation sur le travail et mis enplace une Commission nationale des droits humains.Invoquant l’opposition d’une partie de la populationau projet de barrage de Myitsone, dans l’État kachin,le gouvernement a suspendu en septembre cetteconstruction controversée, entreprise avec le soutiende la Chine. Il aurait également renoncé à exiger desgroupes armés recrutant parmi les minoritésethniques qu’ils intègrent les forces des gardesfrontières.La Ligue nationale pour la démocratie(NLD) a été de nouveau reconnue officiellement<strong>com</strong>me parti politique au mois de novembre. Sadirigeante, Aung San Suu Kyi, a annoncé sonintention de se présenter aux élections législativespartielles de 2012. Le Parlement a par ailleurs adoptéune loi autorisant les manifestations non violentes,sous certaines conditions.Conflit armé interneLe conflit armé qui avait éclaté fin 2010 dans l’Étatkayin (karen) et la région de Tanintharyi s’estintensifié en 2011. Le mois de mars a été marqué parune recrudescence des affrontements, dans l’Étatshan, entre les forces régulières du Myanmar etdivers groupes armés recrutant dans les minoritésethniques. Les militaires ont repris en juin leshostilités contre l’Armée pour l’indépendance kachin(KIA), dans l’État kachin, rompant un accord decessez-le-feu en vigueur depuis 17 ans. Des conflitsde moindre intensité se sont poursuivis ou ont reprisdans les États kayah (karenni) et mon.Dans tous ces conflits, les forces régulières duMyanmar ont mené des attaques aveugles qui ont faitdes victimes civiles ; dans certains cas, elles ontattaqué directement des civils appartenant à desminorités ethniques. Selon des informationscrédibles, l’armée aurait utilisé des prisonniers<strong>com</strong>me porteurs, boucliers humains et détecteurs demines dans l’État kayin et dans les zones voisines desdivisions de Bago et Tanintharyi. Dans l’État kachin,certaines sources ont signalé des exécutionsextrajudiciaires, des bombardements aveugles ayantentraîné la mort d’enfants, des cas de travail forcé,ainsi que des confiscations illégales ou desdestructions de biens et de vivres. Des civils chansont été torturés, arrêtés arbitrairement et déplacés deforce. Des civils kachins et chans auraient été soumisà des sévices sexuels par des soldats. En août,plusieurs groupes armés à base ethnique, dontcertains s’étaient rendus coupables d’exactions, ontrejeté la proposition gouvernementale que desMAmnesty International - Rapport 2012231

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