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arement sur des poursuites. L’ONG israélienne YeshDin a fait savoir que près de 90 % des enquêtesofficielles sur des actes de violence imputés auxcolons qu’elle avait recensés depuis 2005 avaient étéclassées sans suite, apparemment fauted’investigations sérieuses ; cette même source aprécisé que seules 3,5 % des plaintes adresséesentre 2000 et 2010 aux autorités militairesisraéliennes par des Palestiniens pour des violationsde leurs droits par des soldats israéliens avaientabouti à une inculpation.Détention sans jugementAu moins 307 Palestiniens des territoires occupésétaient maintenus en détention sans inculpation nijugement, en vertu d’ordres de détentionadministrative renouvelables qui étaient émis sur labase de preuves secrètes n’étant pas <strong>com</strong>muniquéesau détenu ni à son avocat. Trois femmes maintenuesen détention administrative faisaient partie desPalestiniens remis en liberté en échange de lalibération de Gilad Shalit par le Hamas.n L’universitaire et écrivain Ahmad Qatamesh a étéarrêté en avril et placé en détention en vertu d’un ordrede détention administrative d’une durée de six mois,qui a été renouvelé en septembre ; il était toujoursdétenu à la fin de l’année. Amnesty International leconsidérait <strong>com</strong>me un prisonnier d’opinion.Conditions de détention – privation dudroit de visiteLes prisonniers palestiniens originaires de Gaza etdétenus en Israël étaient toujours privés des visites deleur famille, les autorités israéliennes interdisant auxhabitants de Gaza de se rendre en Israël depuis juin2007. Plus de 200 prisonniers originaires de Gaza ontété libérés dans le courant de l’année, mais440 environ étaient toujours incarcérés dans desprisons israéliennes à la fin de 2011. Les autoritésisraéliennes refusaient souvent, pour des raisons de« sécurité » non précisées, de délivrer des permis devisite aux proches des prisonniers originaires deCisjordanie.Procès inéquitablesCette année encore, des Palestiniens des territoiresoccupés ont été déférés devant des tribunauxmilitaires ; ils étaient généralement interrogés enl’absence d’un avocat dans la période précédant leurprocès. Le 27 septembre, l’ordonnance militairen° 1676 a porté de 16 à 18 ans l’âge de la majoritépour les Palestiniens déférés devant des tribunauxmilitaires israéliens. Auparavant, les adolescents de16 et 17 ans étaient jugés par ces tribunaux de lamême façon que des adultes. La nouvelleordonnance ne prévoyait pas que les enfants détenusbénéficient de l’assistance d’un avocat pendant leurinterrogatoire ni que les mineurs de plus de 16 anssoient séparés des adultes en détention.Torture et autres mauvais traitementsDe nouvelles informations ont fait état d’actes detorture et de mauvais traitements, infligés y <strong>com</strong>pris àdes enfants. Parmi les méthodes le plus souventsignalées figuraient les passages à tabac, lesmenaces contre le détenu ou ses proches, la privationde sommeil et le maintien prolongé dans despositions douloureuses. Des « aveux » qui auraient étéobtenus sous la contrainte étaient retenus à titre depreuve par les tribunaux militaires israéliens.n Islam Dar Ayyoub, 14 ans, a été arrêté chez lui, dansle village de Nabi Saleh (Cisjordanie), le 23 janvier vers2 heures du matin. Menotté et les yeux bandés, il a étéemmené dans une jeep de l’armée au poste de policede la colonie de Ma’ale Adumim, via la colonie deHalamish. Il a été interrogé pendant plusieurs heuresen l’absence d’un avocat et n’a pas été autorisé à sereposer ni à manger ni à se rendre aux toilettes. Lesinformations obtenues au cours de son interrogatoireont été utilisées pour mettre en cause Bassem Tamimi,l’organisateur du mouvement de protestation de NabiSaleh (voir ci-après).n En février, Dirar Abu Sisi, un ingénieur originaire deGaza, a été renvoyé contre son gré d’Ukraine en Israël.Il a été incarcéré dans la prison de Shikma, non loind’Ashkelon, où il a été privé de contact avec un avocatpendant 25 jours. Il a été accusé en avril d’avoirtravaillé à l’amélioration des roquettes utilisées par labranche militaire du Hamas. Les autorités israéliennesont déclaré qu’il avait reconnu les faits, mais sesavocats ont affirmé que ses « aveux » avaient étéobtenus sous la torture. Il était toujours détenu,apparemment à l’isolement, à la fin de l’année.Liberté d’expression et d’associationLa Knesset (Parlement israélien) a adopté des lois quirestreignaient la liberté d’expression et d’association.Une de ces lois érigeait en infraction pénale le faitd’appeler au boycott de personnes ou d’institutionsisraéliennes en Israël ou dans les coloniesIAmnesty International - Rapport 2012167

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