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Die Selbstmörderin als Tugendheldin - eDiss - Georg-August ...

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IV Liebe, Patriotismus und Selbstbestimmung: Sophonisbe <strong>als</strong> <strong>Tugendheldin</strong><br />

fällen, sondern der moralischen Selbstbehauptung Sofonisbas geschuldet ist und<br />

macht sie damit zur tragischen Figur.<br />

Im Jahre 1559 eröffnet Mellin de Saint-Gelais mit seiner französischen Prosabear-<br />

beitung von Trissinos Sofonisba, die vor Caterina de’ Medici in Blois aufgeführt<br />

wurde, den breiten europäischen Strom der Bearbeitungen und Adaptionen 74 des<br />

Stoffes, die bis zu Vittorio Alfieris (1749-1803) Sofonisba (1784) und Emmanuel<br />

Geibels (1815-1884) Sophonisbe (1868) 75 reicht und mannigfache Gewichtungen<br />

und Betonungen, Varianten und Mischungen erprobte. Schon im 16. Jahrhundert<br />

erschienen französische Adaptionen Trissinos von Claude Mermet (1584), Antoine<br />

de Montchrestien (1596) und Nicolas de Montreux (1601). die die Form der Tragö-<br />

die nicht mehr in Frage stellten. 76 <strong>Die</strong> zweifellos folgenreichste dramatische Fas-<br />

74<br />

Axelrad, Albert-José: Le thème de Sophonisbe dans les principales tragédies de la littérature occidentale<br />

(France, Angleterre, Allemagne), Lille 1956<br />

75<br />

Zugänglich über www.projekt.gutenberg.de (zuletzt aufgerufen: 11.05.2008).<br />

76<br />

<strong>Die</strong> französischen Bühnenbearbeitungen des Stoffes beziehen seit Nicolas de Montreux neben den oben<br />

besprochenen antiken Quellen auch auf einen P l u t a r c h zugeschriebenen Text, der sich in der verbreiteten<br />

Übersetzung von Jacques Amyot fand. Sie fasst die Sophonisbe-Episode kurz zusammen und legt den Akzent<br />

auf den tiefen Fall des Syphax, der durch Sophonisbe zu unloyalem Verhalten gegenüber den Römern verleitet<br />

worden war, sich aber damit trösten konnte, dass auch Massinissa <strong>als</strong>bald ihrem Charme unterlag. Ich<br />

zitiere den Text nach: Plutarque: Les Vies des Hommes illustres, übersetzt von Jacques Amyot, 9 Bde, Paris,<br />

1783-86, Bd. IX, S. 550-553. (Vgl. Nicolas de Montreux, La Sophonisbe, hrsg. von Donald Stone, Genève<br />

1976, S. 27-29.)<br />

»[XXVIII] Syphax estant arrive en Numidie, et de là en son royaume paternel et hereditaire, leva à la haste une<br />

armee ramassee de toutes sortes de gens, et venant à rencontrer Masinissa et C. Lælius, ne redouta point de<br />

leur donner la bataille. Toutefois ce fut follement faict a luy, attendu qu'il n'estoit point a beaucoup près si fort<br />

que son ennemy, ny en nombre de combatans, ny en egalité de soudards: car les soudards ny les capitaines<br />

de son armee ne pouvoyent estre comparez aux soudards et capitaines du camp des Romains. Parquoy il fut<br />

facilement vaincu par hommes tant belliqueux, et qui pis est prins en la bataille avec beaucoup d'autres grands<br />

personnages: ce que Masinissa eust a grand peine ose souhaitter: puis il les vint presenter a Scipion. Du<br />

commencement tous furent joyeux, quand il leur fut dit qu'on amenoit Syphax prisonnier au camp: mais après<br />

quand ils le veirent lie et garroté, tous furent esmeus à pitié le voyans en si piteux estat, pour la memoire qu'ils<br />

avoyent de sa grandeur et majeste. Car il leur souvenoit combien grande avoit esté un peu auparavant la renommée<br />

de ce roy, combien grandes avoyent esté ses richesses, et la puissance d'un si grand royaume: mais<br />

le voyans puis apres tumbé de si hault estat en ceste misere, ils en avoyent pitié. Mais le capitaine Romain le<br />

receut humainement, et parlant gracieusement a luy, luy demanda, quelle occasion l'avoit fait changer de<br />

courage, et l'avoit poulsé a faire la guerre aux Romains. Alors le roy se souvenant de son anciene amitié et de<br />

la foy donnée, luy respondit franchement, que ç'avoit esté l'amour qu'il portoit a sa femme Sophonisba, lequel<br />

l'avoit incité de se porter si laschement et malheureusement envers les Romains, et que soudain il en auroit<br />

reçu tel supplice que les autres y prendroyent exemple, et se garderoyent de rompre la foy promise. Toutefois<br />

que ce luy estoit un grand soulas en ses adversitez extremes, de voir son ennemy mortel Masinissa estre<br />

esprins de la mesme rage et fureur qu'il avoit. [XXIX] Car apres que Syphax eut este vaincu et prins, Masinissa<br />

alla vers Cyrthe, ville capitale du royaume, laquelle il print, et y trouva Sophonisba, de laquelle il devint amoureux:<br />

incontinent qu'elle l'eut commencé à flatter avec beaucoup de caresses, il luy promeit aussi de la delivrer<br />

d'entre les mains des Romains: et à fin de venir mieulx a but de son entreprinse, il l'avoit prinse en mariage.<br />

Ces choses furent bien tost signifiees, à Scipion, dequoy il fut grandement troublé. Car il estoit tout notoire que<br />

Syphax avoit esté vaincu soubs la conduitte et par le moyen des Romains, et pourtant tout ce qui avoit appartenu<br />

a luy estoit subject a leur jugement: si doncques Masinissa avoit sans le consentement de Scipion entreprins<br />

de soustenir la cause de Sophonisba, il sembloit mespriser la puissance du capitaine, et la majesté du<br />

peuple Romain. Davantage son orde paillardise aggravoit grandement sa faute, laquelle sembloit beaucoup<br />

plus insupportable, d'autant que la continence du capitaine Romain estoit plus grande, laquelle Masinissa avoit<br />

devant les yeux pour pouvoir imiter. Car Scipion, ouItre les autres declarations et demonstrations de sa vertu,<br />

s'estoit tousjours abstenu des femmes prisonnieres en tous les lieux ou il avoit esté victorieux. Estant doncques<br />

grandement courroucé contre Masinissa, combien que devant la compagnie il n'en fist semblant, et le<br />

receust fort amiablement ainsi qu'il retournoit au camp, toutefois puis après le tirant à part, il le tensa si aspre-<br />

73

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