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PRÉFACE VII
Teissier de Lyon, que non seulement la mortalité par
diphtérie s'accroît par la multiplication des cas, mais
aussi par la malignité plus grande du mal, comme si
le microbe diphtéritique augmentait de virulence par
la série de ses passages à travers l'organisme humain.
Les statistiques fournies par M. Teissier donnent pour
l'année 1881 un taux mortuaire de 37 0/0
pour 1882. 72 0/0
1883. 55 0/0
1884. 72 0/0
1885. 62 0/0
Je ferai quelques réserves avant d'accorder que la
malignité de la diphtérie augmente en proportion de
sa durée dans le même milieu. Le fait n'est pas impos­
sible, il n'a rien de contradictoire avec ce que nous
savons sur l'exaltation progressive de la virulence d'un
microbe dans un milieu de culture favorable. Je pense
toutefois que la preuve n'est pas suffisante.
Il semble au contraire tout à fait démontré que
chaque épidémie a sa malignité propre qui peut
dépendre de conditions diverses : qualité du germe
morbide, quantité du germe envahissant l'économie,
mode et lieu de pénétration, enfin terrain organique
plus ou moins préparé à le recevoir.
Il est également démontré que le chiffre de la popu-