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LA TRACHÉOTOMIE 201
pulmonaires sont plutôt sous la dépendance de l'état
infectieux que delà trachéotomie. En effet, il a été con­
staté qu'elles peuvent précéder l'intervention opéra­
toire, qu'elles se rencontrent chez les diphtériques qui ne
l'ont pas subie et n'ont pas à la subir, chez l'adulte par
exemple. D'autre part, il est ('gaiement rationnel de pen­
ser qu'un air froid et humide, venant, sans s'être ré­
chauffé au vestibule glottique, frapper par la canule
directement la muqueuse en proie d'avance à une con­
gestion morbide, favorise la tendance à l'éclosion d'ac­
cidents vers le poumon. Trousseau constate que l'établis­
sement au-devant de la canule, de la cravate ou du
mouchoir qui rétablit autant que possible les conditions
respiratoires normales, a diminué les broncho-pneu­
monies chez ses opérés. Depuis que nous avons nous-
même entrepris de soigner nos diphtériques dans une
buée phéniquée et une température élevée, nous croyons
avoir diminué beaucoup les complications thoraciqoes;
c'est la clef, peut-être, de nos succès.
La broncho-pneumonie se révèle par l'élévation de la
température et du pouls, la respiration rapide et sifflante,
le battement des ailes du nez, la sécheresse de la canule
succédant au gargouillement nmqueux, l'agitation du
malade, le retour de la cyanose. L'auscultation donne
les râles spéciaux, le souffle par foyers qui se déplacent,
la percussion donne la matité caractéristique. On a
remarqué que la broncho-pneumonie évolue d'autant
plus vite qu'elle apparaît plus tôt et « c'est une chose
douloureuse de voir l'enfant agité, cyanose, haletant,