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216 LA DIPHTÉRIE
Jen en sais rien. Ce que j'ai constaté maintes fois et beau­
coup d'autres comme moi, c'est que la vaporisation phé­
niquée devient plus vite caustique que toxique; que si par
ce moyen on peut empoisonner ou du moins déterminer
des accidents toxiques, ils sont lents, on les voit venir,
on a le temps d'y obvier. Les urines vert-olive, les vo­
missements et la pâleur ont bientôt éveillé l'attention,
pour peu qu'elle soit prévenue. Jamais un de nos malades
n est arrivé au collapsus ni aux accidents sérieux.
Tels sont les principes, voyons l'application:
1° Une chambre. — Celle dont nous avons parlé, aérée,
pas trop grande, permettant le renouvellement de l'air.
Une loge, a son défaut, est naturellement d'un emploi
défectueux, plus difficile, parce qu elle concentre les va­
peurs phéniquées au delà de la mesure facilement cons-
tatable. Trop vaste, la chambre s'échauffera plus mal.
2" La température. — Nous cherchons 20 à 22° parce
que celte température est très supportable, comporte un
état hygrométrique assez élevé, facilite les fonctions éli-
minatrices de l'appareil cutané, est favorable à toutes les
affections des voies respiratoires, prévient les refroidis­
sements. Elle s'obtient parla cheminée, mais surtout par
le fourneau et la vapeur.
3° Le bouilloir — Un fourneau de cuisine à pétrole,.
deux à l'occasion, une casserolle contenant la solution
phéniquée à vaporiser, laquelle sera renouvelée au furet
à mesure. Un fourneau vaporise une trentaine de litres
d'eau par vingt-quatre heures.
4° La solution antiseptique.— La pièce a été cubée; voici