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XXII PRÉFACE
cultiver et manier les microbes du.charbon et de la
tuberculose, pour ne parler que de ceux-là, nous savons
faire à volonté, en variant le lieu d'inoculation, la
quantité de microbes inoculés et la virulence de ces
microbes, une infection locale ou générale. Le bacille
tuberculeux pris dans une vieille culture et inoculé en
petite quantité sous la peau d'un lapin, produira lente­
ment une lésion lccale d'cù pai tira l'infection des vais­
seaux lymphatiques et des ganglions de la région,puis
ceux des régions voisines et enfin de tout l'organisme.
Plusieurs mois seront nécessaires pour l'évolution com­
plète de ce processus infectieux. On peut même ren­
contrer un état de virulence si affaiblie du bacille tuber­
culeux que le lapin résiste à son action, tandis que le
cobaye succombe. Et M. Arloing a cru trouver la défi­
nition de la scrofule et de la tuberculose dans cette
atténuation du même genre morbide qui le rend inof-
l'ensif pour le lapin, lorsqu'il est encore capable de tuer
un cobaye. Inversement, si l'on réunit toutes les con­
ditions d'infection maxinia, c'est-à-dire si l'on prend-
une quantité notable, un centimètre cube, d'une cul­
ture fraîche et qu'on l'injecte dans la veine de l'oreille
d'un lapin, l'animal en expérience succombera en un.
temps très court, quinze jours au plus ; et, chose plus
curieuse encore, il succombera à une infection générale,
mais sans aucun tubercule apparent. Les seules lésions,.