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PRÉFACE IX
est-il tué par les vapeurs d'acide phénique? ou au con­
traire la contagion est-elle évitée par la désinfection
immédiate de tout objet souillé? C'est poser la ques­
tion suivante : la diphtérie se propage-t-elle surtout
par l'air ou par les objets?
Pour mon compte, et en me fondant sur des raisons
que je crois bonnes, j'estime que la main des médecins
ou de l'infirmière, que les ustensiles de cuisine, les
linges ou les jouets sont les véhicules ordinaires du
germe infectieux.
Une chose est certaine tout d'abord : c'est l'inocula-
bilité directe d'homme à homme, par la fausse mem­
brane, du virus diphtéritique. Combien de médecins
en pratiquant fa trachéotomie ou en examinant la
gorge d'un enfant, ont été contagionnés par la projec­
tion sur le visage de fausses membranes rejetées dans
un accès de toux! On connaît les faits de Herpin, de
Gendron, de Baudrey, de Loreau, de Justin et celui
d'Arango qui se pique l'index en ouvrant la trachée et
qui s'inocule la diphtérie. Quarante-huit heures après
l'accident, la piqûre était couverte de fausses mem­
branes et huit jours après, Arango succombait à une
diphtérie pharyngo-laryngée. Albarran a failli mourir
après une morsure et nue diphtérie d'abord locale,
puis pharyngée, qui en fut la conséquence. M. Renou
cite encore dans son livre le fait curieux de Guersant,