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180 LA DIPHTÉRIE
décrire un arc de cercle, sur la partie médiane du cou
de l'enfant, on la fait basculer en relevant le pavillon ;
elle descend dans la trachée. L'enfant est aussitôt assis ;
l'opérateur maintient la canule pendant que l'aide qui
tenait la tête la fixe par ses galons.
En cas de difficultés, remettre le doigt, chercher l'ou­
verture trachéale, glisser le dilatateur, asseoir l'enfant,
lui laisser faire quelques quintes de toux et quelques
inspirations, s'assurer que l'obstacle ne vient pas d'une
étroilesse de la plaie, changer le dilatateur de main,
ce qui est assez délicat, et introduire la canule entre
les branches du dilatateur.
TRACHÉOTOMIE PAR ÉNUCLÉATION DU LARYNX. — Le larynx
soulevé et énucléé, M. de Saint-Germain ponctionne
d'emblée la peau et la membrane crico-thyroïdienne,
incise le cricoïde, les trois ou quatre premiers anneaux
de la trachée, prolonge, en sortant son bistouri, l'incision
cutanée, à cause de la résistance plus grande de la peau
au bistouri qui rendrait facilement celte incision plus
étroite que celle des parties trachéales, inégalité qui
serait une cause d'emphysème de la plaie. Il introduit
directement le dilatateur, relève l'enfant et glisse la
canule quelques instants après. « Il faut être sûr d'entrer
du premier coup dans la trachée, car il est plus difficile
de terminer une opération de Saint-Germain mal com­
mencée qu'une trachéotomie ordinaire. D'ailleurs il n'y
a entre ce procédé et le suivant qu'une différence de
quelques secondes. » (Renault.)