V M

LA DIPHTÉRIE 85
coagula cardio vaseulaires de la diphtérie, tels qu'on
peut les observer souvent, tels qu on les a décrits, sont
purement cruoriques, fibrineux à la partie supérieure,
gardant la simple empreinte des parois sur lesquelles le
sang s'est coagulé, posl morlem.
Gubler a, le premier, émis l'idée de la paralysie des
nerfs vagues ; Ducbenne celle d'une paralysie bulbaire;
Revilliod celle de la suppression de l'innervation de
l'appareil pulmonaire. M. Cadet de Gassicourt décrit la
paralysie cardio-pulmonaire, M. Suss précise: c'est la
paralysie du pneumogastrique.
Les symptômes abdominaux apparaissent d'abord. Ils
consistent dans une douleur abdominale violente, quel­
quefois précédée, toujours accompagnée de vomisse­
ments. Elle siège à l'épigaslre, avec irradiations vers les
hypochondres. Il ny a pas de diarrhée, il y a quelque­
fois du tenesme rectal. De dix en dix minutes, à peu
près, se produisent des exacerbations, que le malade, si
C'est un enfant, traduit par des cris aigus. Le vomisse­
ment a ceci de particulier que s'il est alimentaire, les
matières n'ont subi aucune digestion, aucun change­
ment (ce qui est remarquable quand il s'agit par exemple
du lait), et cela quelle que soit la distance qui sépare
le vomissement du repas précédent (Suss).
Les accidents cardiaques succèdent bientôt el sont
marqués par un signe .; tellement net et tellement carac­
téristique que son existence n'a pu échapper à aucun
observateur ; c'est la pâleur de la face et des muqueuses,
pâleur cirrheuse, d'un blanc bleuâtre, intermédiaire