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72 LA DIPHTÉRIE
l'entourage du malade pour peu qu'il ait été attentif,
vous retrouverez fidèlement, même pour la diphtérie la
plus légère, la marque de l'invasion. Toujours courte,
proportionnée à l'intensité infectieuse, dépouillée de
quelques-uns de ses caractères, elle ne manque jamais
en entier ; et du reste pas un auteur, sans en signaler
l'importance au point de vue d'une origine primitivement
infectieuse, n'omet de la placer au seuil de toute forme
de diphtérie '-
Commence alors la traduction symptomatologique des
désordres organiques révélés par la, nécropsie et étudiés
précédemment, désordres que nous ne saisissons pen­
dant la vie que sur trois points; les muqueuses, les reins,
le système nerveux.
LOCALISATION SUR LES MUQUEUSES ET L'APPAREIL RESPIRA­
TOIRE. — La brièveté de la période prodomique met
presque constamment le médecin en face de la caracté­
ristique de la diphtérie, la fausse membrane. Nous la
connaissons ; nous savons les lieux qu'elle occupe par
ordre de préférence, nous savons qu'elle varie d'aspect
proportionnellement à la lésion spécifiquement inflam­
matoire de la muqueuse sous-jacente et que l'état de
cette muqueuse est lui-même corrélatif à l'empoisonne­
ment en intensité.
Partant de là, comme pour toutes les maladies érup-
tives (la variole si souvent prise comme exemple), l'as-
1 SANNÉ, article diphtérie du Dictionnaire encyclopédique des
sciences médicales.