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242 LA DIPHTERIE
on dépensera par doses successives, dans l'eau vaporisée par
Je fourneau, 120 grammes d'acide phénique pour vingt-quatre
heures.
15 mai, soir. — L'enfant a vomi sa quinine, a eu un
autre vomissement alimentaire. Pouls meilleur, peau moins
chaude. Le sifflement laryngien est plus accentué.
16 mai, matin. — L'enfant a fait quelques sommes, a été
agité, tousse souvent, la toux est rauque mais semble moins
sèche, la respiration, toujours sifflante au larynx, est assez
facile. Même élat membraneux de la gorge, toutefois la muqueuse
est moins turgescente, moins violacée, les fausses
membranes de la luette et du pharynx paraissent soulevées
surleur bord. L'engorgement ganglionnaire n'a pas augmenté,
la physionomie est bonne. Urines fiévreuses sans coloration
particulière. J'essaye à faire passer la quinine, elle est aussitôt
vomie. On n'insistera plus sur l'ingestion de ce médicament.
On alimentera, on portera à 140 grammes la dose d'acide
phénique en vaporisation pour vingt-quatre heures. Il
y a 22° de chaleur dans la chambre.
Soir. — Les fausses membranes de la luette et du pharynx
sont tombées. Mais malgré que le larynx ne soit en
apparence pas davantage obstrué, l'enfant tousse très fréquemment,
est très agité, la fièvre a considérablement augmenté,
le thermomètre donne 40, 2, la respiration est courte,
il y a du battement des ailes du nez. Je trouve à la partiemoyenne
du poumon droit de la submatité, du souffle, il y
a des râles disséminés de bronchite des deux côtés : bronchopneumonie.
Rien n'est changé au traitement.
17 mai, matin — Nuit très mauvaise, toux presque continuelle,
soif considérable, alimentation nulle à peu près.
L'enfant a pris deux tasses de bouillon et une quantité de
vin rouge vieux coupé d'environ une bouteille, avec de l'eau.
Mêmes signes de broncho-pneumonie, T. 39, 7. Pouls très vif,
faciès crispé, lèvres plus violacées que la veille. La muqueuse