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106 LA DIPHTÉRIE
du palais, est toujours de nature diphtérique etj'espère,
quand je traiterai ce sujet, vous faire partager ma con­
viction. »
J'ai pu observer un cas de ce genre, où, après six
jours d'hésitations entre l'herpès tonsillaire et de petites
fausses membranes superficielles, hésitations d'autant
plus justifiée que l'enfant avait une angine rose, légère,
et deux groupes de vésicules d'herpès, l'un à la commis­
sure labiale, l'autre près de l'aile du nez, il fut atteint
de croup et mourut.
Il y a donc une diphtérie à petites plaques membra­
neuses simulant l'herpès, entretenant un doute que rien
ne peut lever, mais au milieu duquel il faut agir comme
si la diphtérie était avérée. L'angine diphtéroïde de La­
sègue présente les mêmes observations pratiques, à côté
de difficultés nosologiques plus inextricables encore.
Ce sont, dit Sanné (l'angine herpétique , comme l'angine
diphtéroïde), desimpies formes, artificiellement distraites
de la diphtérie.
Le diagnostic de la diphtérie avec la stomatite ulcéro-
membraneuse n'offrira aucun embarras quand on se
rappellera que la stomatite ulcéro-membraneuse sup­
pose des gencives saignantes, ramollies, fongueuses,
les dents couvertes d'un tarte épais, les joues ulcérées
au niveau des molaires, le pharynx et les amygdales
habituellement indemnes d'exsudat; au contraire de ce
qui arrive dans la diphtérie. La stomatite, d'ailleurs,
est le fait de la misère physiologique et guérit toujours
avec l'hygiène et le chlorate de potasse.