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38 LA DIPHTÉRIE
diffusion très limité et une résistance très grande de
durée. A l'appui de la première observation, il cite
deux faits très minutieusement analysés se passant dans
deux écoles. L'une, à Saint-Dié-sor-Loire,commune aux
enfants des deux sexes. La cour de récréation est com­
mune, les classes sont séparées par une sorte de cou­
loir d'un mètre et demi. Une petite fille prend la diph­
térie, la communique à neuf petites filles; pas un garçon
ne fut atteint. L'autre, à Berk-sur-Plage; un enfant est
atteint, devient le noyau d'une petite épidémie. Il n'y eut
de contagionnés que les enfants les plus proches, placés
devant lui, c'est-à-dire dans la direction du courant d'air
expiré. Nous citerons nous-mème plus tard un cas qui
vient à l'appui de ceux-ci. Peter raconte comment,
dans une salle d'hôpital, une série contagieuse se pro­
duisit de lit en lit d'un même côté, sans prendre aucun
malade en face ' A l'appui de la résistance probable au
1 Le même fait s'est produit pour d'autres maladies infectieuses
et contagieuses, le choléra, par exemple. Les professeurs Graucher
et Proust ont étudié une épidémie de ce genre. Un homme est amené
au n" 7 d'une salle avec un diagnostic incertain. On reconnaît bienlot
le choléra. On emporte le malade dans un pavillon d'isolement.
Deux jours après, le n» 8 est pris, puis le 9, puis le 10, puis le 11,
puis le 12, et ainsi de suite, jusqu'à une sorte de séparation faite
dans la salle par une pièce de charpente, à laquelle la série épidémique
s'arrêta. Or, aucun des malades couchés dans des lits de 1 à 7,
n'ont été atteints par le choléra. La contagion s'est faite d'un seul
côté de la salle, et dans une direction unique qui se trouvait être
précisément celle du service des malades. L'infirmier en passant
d'un lit à l'autre aurait porlé et promené le germe. La transmission
semble s'être opérée par contact. Ce mode de contagion doit être
évidemment commune toute infection transmissible ; en y joignant
la contagion par les déjections qui sont un réceptacle de germes