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LA DIPHTÉRIE 7 t
et suivi de frissons, une fièvre intense, plus remarquable
parla rapidité du pouls que par l'élévation de la tempé­
rature, anorexie complète, peu de soif, face rouge, puis
pâle, pâle d'une pâleur spéciale, cyanique. L'angine
parait ensuite, avec ses ganglions; enfin, la fausse mem­
brane. Chez les enfants, le vomissement initial est sou­
vent suivi de convulsions. L'épistaxis, non encore attri-
buable à la fausse membrane des fosses nasales a été
notée comme signe de début.
La difficulté est pour la diphtérie commune, et surtout
pour la diphtérie bénigne, celle du cas suivant, pris entre
bien d'autres, comme exemple.
Je fus appelé un jour dans une ferme pour une petite
fille d'une dizaine d'années, alleinte d'angine diphté­
rique. Sa mère qui allait et venait autour d'elle, ne se
plaignant de rien me parut avoir une physionomie assez
fatiguée pour mériter un examen. Elle avait de larges
fausses membranes à la gorge Ce n'est pas tout : le père
et le frère aussi revinrent du travail des champs pendant
ma visite, un peu pâles, avec l'aspect du surmenage ou
de l'état infectieux ; ils avaient également la gorge
tapissée de larges fausses membranes, sur une muqueuse
légèrement congestionnée. Les quatre guérirent avec la
paralysie du voile, qui se généralisa un peu chez l'enfant.
Ce sont des faits de ce genre qui ont fait dire à Lorain
et Lépine que le poison diphtérique n est pas pyrogène.
Cherchez cependant dans les commémoratifs, interrogez