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162 LA DIPHTÉRIE
dans le poumon après l'opération, on constate un ou
plusieurs noyaux ignorés de broncho-pneumonie.
Mais il est remarquable, qu'à un degré de plus, le
tirage est modifié; il n'y a plus de dépression sous-ster-
nale, le sifflement n'est plus localisé au larynx, l'occlu­
sion est à la fois glottique et sous-glottique, ce n'est
plus par la glotte, mais par le poumon que le malade
asphyxie. La trachéotomie en ce cas devient inutile,
partant contre-indiquée. Bien des fois faite en pareille
circonstance, sans augmenter la gravité de la maladie,
elle n'a amené aucun soulagement. Le cornage susbtitué
au tirage n'est pas le seul signe de cette complication du
croup ; mais les autres signes n'ont rien d'aussi absolu.
On comprend que le poumon en apnée, par conséquent
vide d'air, résonne mal sur le doigt, que l'auscultation
couverte par la même cause et par le bruit laryngo-tra-
chéal, ne livre pas à l'oreille de bruits bien caractéris­
tiques. Nous aimons mieux signaler dans l'aspect général
du malade la teinte cyanosée plus étendue et plus
rapide ; le battement si particulier à la broncho-pneu­
monie des ailes du nez.
L'asphyxie avancée oblige seulement à se hâter. « Il
n'est jamais trop tard pour opérer tant que la mort n'est
pas positive (Archambault). »
L'âge du malade ne fournit aucune contre-indication.
La trachéotomie a sauvé des enfants de sept mois.
Les mauvaises conditions de santé antérieure necontre-
indiquent rien. Archambault a vu guérir du croup par la
trachéotomie un enfant en évolution avancée de tuber-