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286 LA DIPHTÉRIE
deux personnes, le fourneau vaporisateur sur la table de
nuit. Tout marcha à souhait jusqu'au douzième jour, les
fausses membranes étaient disparues; toutefois là trachée
était très irritable, l'ablation momentanée de la canule déterminait
un spasme qui forçait à la réintroduction immédiate.
Il y avait un peu de sang mêlé à une expectoration muqueuse
que j'attribuais au frottement du bec de la canule sur la pa
roi trachéale antérieure Le treizième jour des phyctènes apparurent
autour de la canule sur un fond rougeâlre et tuméfié,
la plaie avait mauvais aspect, l'enfant était fiévreux et
abattu, il refusait de prendre, et la déglutition semblait très
douloureuse. Le cas précédent m'avait donné à réfléchir et je
m'empressai de réduire la quantité d'acide employé. L'enfant
mourut le surlendemain dans le collapsus, avec une plaie
noirâtre, gonflée, très élargie, n'expectorant plus que quelques
concrétions sanguines. 11 s'était fait une accumulation d'acide
phénique dans l'air restreint de la loge, où il était 1res difficile
qu'il fut renouvelé. Les urines, n ont jamais que le dernier
jour, présenté l'aspect noirâfre de l'empoisonnement phénique.
Pour le premier les vapeurs avaient été trop concentrées
et la dose d'acide excessive ; il est probable pour le second
qu'une dose convenable d'acide s'est emmagasinée dans une
loge empêchant par sa disposition l'apport de nouvelles provisions
d'air
Voici, pour terminer, les conclusions qui résument
cette étude :
1° Le traitement de la diphtérie avec ou sans croup
par l'antisepsie, intus et extra, est conforme aux données
scientifiques sur la nature des maladies infectieuses en
général, de celle-ci plus particulièrement, à cause du
siège même de ses manifestations.
2° Le traitement de la diphtérie par les vaporisations