V M

TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE AVEC CROUP 205
primitivement générale, infectieuse, vous n avez à opposer
aucun spécifique Les chances de guérison sont propres
au malade; c'est une question de doses toxiques et de
résistance de sa part. L'éruption pseudo-membraneuse
s'est premièrement montrée à la gorge, elle a gagné le
larynx, soit par inflammation péri-éruptive ou fausse
membrane, peu importe ; l'asphyxie est venue, vous
avez opéré, vous avez augmenté la longueur de la lutte,
mais, avant comme après l'accident, la diphtérie reste
entière. Elle tuera, ou elle laissera vivre, vous n'y pou­
vez rien.
Les données scientifiques ont modifié le point de départ
de chaque raisonnement, la pratique a quelque peu
varié, la conclusion est la même.
Si par ailleurs on veut bien se rappeler ce que nous
avons dit des difficultés d'appréciation pratique, de
l'insuffisance, de l'impossibilité des statistiques dans
la diphtérie, on peut juger à quels écueils les efforts
thérapeutiques viennent forcément échouer
S'effacer en alléguant qu'on a déjà fouillé la question
du traitement de l'infection diphtérique en général,
que le croup ôlé, la diphtérie restant, la thérapeutique
se trouve ainsi suffisamment établie, est tourner un
obstacle el laisser derrière soi une lacune énorme. La
diphtérie asphyxique, la diphtérie du croup est bien la
diphtérie, mais n est pas du tout la diphtérie en gé­
néral. Ce n est pas la toxique, bien qu elle puisse le de­
venir, c'est celle que nous avons appelée la diphtérie
blanche, celle qui localise sur les muqueuses, celle à qui