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24 LA DIPHTÉRIE
« Pasteur a établi le rôle des micro-organismes dans
la pyohémie, la septicémie, la putréfaction ; il a donné,
dans le choléra des poules, un modèle des recherches de
ce genre. II a de plus trouvé le moyen d'atténuer cer­
tains virus et de les transformer en vaccins préservatifs.
L'atténuation des virus du charbon, du choléra des
poules, du rouget des porcs, de la rage, a acquis à notre
illustre compatriote la reconnaissance des peuples et
l'admiration des savants. En même temps, et sur tous
les points de l'horizon, apparaissent de nouveaux tra­
vaux confirmant le rôle des micro-organismes dans
la pathogénie, non seulement des maladies aiguës, infec­
tieuses, telles que la rougeole et la variole, mais aussi
des maladies aiguës ou chroniques, dans lesquelles la
contagion était soupçonnée plutôt que démontrée H »
Comme on le voit, Pasteur a personnifié dans le
microbe les idées acquises par l'observation sur les
maladies contagieuses. Le microbe est à l'origine de
tout état infectieux. Sans doute, la preuve expérimen­
tale n'est faite que pour un nombre encore restreint de
maladies toxiques, mais l'analogie est forcée : la généra­
lisation, pour celles où cette preuve reste à faire, s'im­
pose, et Sanné écrit avec raison : « Pour la diphtérie ,
l'avenir est là ! » « La doctrine du microbisme et du
parasitisme universel n'a-t-elle pas rendu la puissance
aux chirurgiens,la sécurité à l'accoucheur; n'ouvre-t-elle
pas aux yeux émerveillés du médecin la perspective tant
CORNIL et BABÈS, Les Bactéries, deuxième édition, p. 2.